La Russie a convoqué l'ambassadeur de Moldavie à Moscou pour exprimer sa ferme protestation suite à la décision de Chisinau de refuser l'accréditation des observateurs russes en vue des élections législatives prévues le 28 septembre 2025. Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié cette action d'entrave à la transparence et à la légitimité du processus électoral.
En réponse, le ministère moldave des Affaires étrangères a réaffirmé son attachement à la législation nationale et aux engagements internationaux, assurant ainsi un processus électoral intègre, libre et équitable. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a précisé que la Russie avait saisi l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) afin qu'elle évalue la décision moldave.
L'OSCE, par le biais de son Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH), a déployé une mission d'observation électorale. Cette mission est composée de 15 experts issus de 14 États participants de l'OSCE, et des observateurs à court terme seront déployés dans tout le pays à partir du 26 septembre 2025.
L'OSCE possède une longue expérience dans la surveillance des processus électoraux en Moldavie, ayant déjà dépêché des missions lors des élections présidentielles et législatives précédentes. Ces élections revêtent une importance particulière, car elles détermineront l'orientation géopolitique du pays. Le parti au pouvoir, l'Action et Solidarité (PAS), milite pour une intégration européenne accrue, tandis que l'opposition, représentée notamment par le Bloc Patriotique, privilégie des liens plus étroits avec la Russie.
Les tensions géopolitiques sont notables, la Russie ayant été précédemment accusée d'ingérence dans les processus électoraux moldaves, notamment par le biais de campagnes de désinformation et de manipulation. La démarche de la Russie auprès de l'OSCE souligne les dynamiques complexes et les enjeux de ces élections. Alors que la Moldavie s'efforce de renforcer sa souveraineté et son orientation européenne, elle fait face à des pressions externes visant à influencer son avenir politique. La communauté internationale, par l'intermédiaire de l'OSCE et de l'Union européenne, suit attentivement le déroulement de ces élections pour en garantir l'intégrité et la transparence.