Plusieurs services postaux européens ont suspendu la réception et le transport de colis et d'articles postaux destinés aux États-Unis. Cette mesure préventive intervient avant la fin de l'exemption "de minimis" le 29 août 2025, qui permettait jusqu'alors l'importation de biens d'une valeur inférieure à 800 dollars sans droits de douane ni taxes.
La décision de ces opérateurs postaux, incluant Deutsche Post, DHL Parcel Germany, PostNord (Suède-Danemark), Austrian Post et Poste Italiane, est motivée par l'incertitude entourant les nouvelles procédures douanières et les méthodes de collecte des droits de douane aux États-Unis. L'Association des services postaux européens, PostEurop, a exprimé ses préoccupations face au manque de clarté des nouvelles réglementations douanières américaines, créant des défis majeurs pour les services postaux internationaux expédiant des marchandises vers les États-Unis.
En contraste, des services comme DHL Express continuent d'opérer normalement, leurs envois suivant des processus de dédouanement distincts. La fin de l'exemption "de minimis" signifie que tous les biens, à l'exception des cadeaux envoyés par des particuliers d'une valeur inférieure à 100 dollars, seront soumis à des droits de douane avant leur arrivée aux États-Unis.
Les expéditeurs doivent se conformer aux nouvelles règles, malgré un délai d'adaptation extrêmement court, les détails techniques n'ayant été publiés que le 15 août. Cette précipitation dans la mise en œuvre des nouvelles réglementations a conduit à une suspension temporaire des services pour de nombreux opérateurs, qui collaborent activement avec les autorités américaines et les organisations internationales pour développer des solutions conformes.
L'impact de cette mesure se fait déjà sentir dans le commerce électronique mondial, affectant particulièrement les plateformes de vente à bas prix qui dépendaient de l'exemption "de minimis". Par exemple, le coût moyen d'expédition d'un article de 100 dollars de la Chine vers les États-Unis a augmenté de 30 %, avec une extension des délais de livraison de 7 à 14 jours. Les entreprises sont contraintes de réévaluer leurs chaînes d'approvisionnement et leurs stratégies de prix, certaines diversifiant leurs sources pour atténuer les vulnérabilités tarifaires, même si cela entraîne des délais et des complexités opérationnelles accrus.