Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a exposé les conditions de la Russie pour une paix en Ukraine, insistant sur la neutralité du pays et des garanties de sécurité fournies par les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, France, Russie, Royaume-Uni, États-Unis), excluant explicitement toute adhésion à l'OTAN. Parallèlement, une rencontre directe entre les présidents Poutine et Zelenskyy n'est pas envisagée pour le moment, faute d'ordre du jour préparé.
Lavrov a précisé que la sécurité de l'Ukraine devrait être garantie par un groupe de pays incluant les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que d'autres nations comme l'Allemagne et la Turquie. Il a souligné que l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN était inacceptable pour Moscou. Ces déclarations interviennent alors que les efforts pour organiser une réunion entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelenskyy sont dans l'impasse. Lavrov a indiqué que le président russe était prêt à rencontrer son homologue ukrainien une fois qu'un ordre du jour serait prêt, mais que cet ordre du jour était loin d'être finalisé.
Les points de discorde majeurs incluent les demandes de l'Ukraine concernant les garanties de sécurité post-conflit et les exigences russes en matière de concessions territoriales. Ces divergences rendent une rencontre imminente entre les deux dirigeants improbable. Lavrov a également critiqué les tentatives ukrainiennes de perturber le processus diplomatique initié par les présidents Poutine et Trump, qu'il a qualifié de fructueux.
Aux États-Unis, l'ancien président Donald Trump envisage de fortes sanctions contre la Russie dans le cadre du conflit. Trump a exprimé son mécontentement face à l'absence de progrès dans les négociations de paix, annonçant qu'il prendrait une décision importante d'ici deux semaines concernant les efforts de paix en Ukraine, envisageant des sanctions massives ou des tarifs douaniers contre la Russie. Trump a également mentionné l'organisation d'une rencontre entre Poutine et Zelenskyy après leur sommet en Alaska, mais a récemment comparé les deux dirigeants à de l'« huile et du vinaigre », reflétant la complexité de la situation. Il a aussi critiqué une récente frappe russe sur une usine américaine en Ukraine.
La situation demeure complexe, avec des efforts diplomatiques internationaux continus pour trouver une résolution. Les conditions posées par la Russie, notamment la neutralité ukrainienne et l'absence d'adhésion à l'OTAN, contrastent avec les exigences ukrainiennes de garanties de sécurité robustes et le rejet de toute concession territoriale. L'implication potentielle de Donald Trump et la menace de sanctions ajoutent une dimension supplémentaire, suggérant un possible réalignement de la politique américaine. Les discussions sur les garanties de sécurité pour l'Ukraine, basées sur le cadre des pourparlers d'Istanbul de 2022, restent un point central, mais la Russie insiste sur sa participation en tant que garant, ce qui pourrait lui permettre de contrôler la neutralité ukrainienne selon ses propres termes.