Le 23 août 2025, la Corée du Nord a procédé au tir d'essai de deux nouveaux missiles de défense aérienne, sous la supervision directe du dirigeant Kim Jong Un. Ces essais visent à démontrer une "capacité de combat supérieure" face à diverses menaces aériennes, notamment les drones et les missiles de croisière. L'agence de presse officielle KCNA a rapporté que ces systèmes d'armes améliorés possèdent des caractéristiques opérationnelles et techniques uniques.
Cet événement militaire coïncide avec les exercices conjoints "Ulchi Freedom Shield" menés par les États-Unis et la Corée du Sud. Ces manœuvres, qui impliquent environ 18 000 soldats sud-coréens et un nombre similaire de troupes américaines, se déroulent sur 11 jours et visent à renforcer la préparation face aux menaces émanant de Pyongyang. Les exercices comprennent des simulations et des entraînements sur le terrain, abordant des scénarios tels que les incursions de drones, les cyberattaques et la guerre électronique.
Kim Jong Un a vivement critiqué ces exercices américano-sud-coréens, les qualifiant d'"hostiles et confrontationnels". Il a souligné la nécessité pour la Corée du Nord d'élargir rapidement son arsenal nucléaire et de procéder à un "changement radical" dans sa stratégie militaire pour contrer ce qu'il perçoit comme une menace croissante. Ces déclarations s'inscrivent dans une tendance plus large de renforcement militaire nord-coréen, Pyongyang ayant déjà annoncé en 2024 son intention d'augmenter exponentiellement son arsenal nucléaire, estimé à environ 50 ogives.
La Corée du Sud et les États-Unis affirment que leurs exercices sont de nature défensive et visent à dissuader toute provocation. Cependant, Pyongyang considère ces manœuvres comme une répétition d'invasion. L'escalade des tensions est exacerbée par des incidents frontaliers récents, tels que des tirs d'avertissement sud-coréens contre des soldats nord-coréens ayant brièvement franchi la frontière le 19 juin 2025.
Ces développements soulignent la dynamique complexe des relations intercoréennes, où les actions militaires de chaque partie suscitent des réponses et des contre-mesures. La communauté internationale, y compris le Japon, suit de près ces événements, réitérant la nécessité d'une désescalade et du respect des résolutions internationales.