Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé le 10 août 2025 le lancement imminent d'une nouvelle offensive militaire à Gaza. Cette décision, approuvée par le cabinet de sécurité israélien, vise à démanteler les bastions restants du Hamas et à libérer les otages. Cependant, cette annonce a suscité une vive inquiétude internationale quant à l'aggravation de la crise humanitaire et au sort des civils.
L'offensive, dont le calendrier précis reste flou, s'inscrit dans la continuité des opérations lancées en octobre 2023. Les objectifs déclarés par le gouvernement israélien incluent l'établissement d'une zone de sécurité le long de la frontière israélienne et la création de zones sûres pour les civils, sans intention d'occuper Gaza. Néanmoins, cette perspective a été accueillie avec scepticisme et mises en garde par de nombreuses nations européennes, des organisations humanitaires et les Nations Unies.
La situation humanitaire à Gaza est déjà critique. Le ministère de la Santé de Gaza a rapporté 217 décès dus à la malnutrition, dont 100 enfants. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a fait état de 99 décès liés à la malnutrition jusqu'à fin juillet 2025, dont 35 enfants. Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies, Miroslav Jenča, a averti que ce nouveau plan militaire risquait de provoquer "une nouvelle calamité" à Gaza et a appelé à un cessez-le-feu immédiat. Des pays comme l'Allemagne ont suspendu les exportations d'armes vers Israël susceptibles d'être utilisées à Gaza. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a qualifié la décision d'Israël de "mauvaise", craignant qu'elle n'entraîne "plus de bloodshed". L'Espagne, la France, la Turquie, le Canada et l'Australie ont également exprimé leur condamnation.
Les Palestiniens et les observateurs internationaux expriment leur scepticisme quant à la sécurité des zones désignées, citant les pertes civiles passées. Les responsables militaires mettent en garde contre les dangers d'une occupation élargie. La communauté internationale exhorte Israël à reconsidérer sa décision et à privilégier une désescalade pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus profonde.