BRUXELLES, 7 nov. - Le commissaire européen au climat a réaffirmé les plans d'interdiction de la vente de nouveaux véhicules émetteurs de CO2 d'ici 2035, après des demandes de certains États membres et des constructeurs automobiles pour revoir ces politiques. Cette loi interdira effectivement l'entrée sur le marché de nouveaux moteurs diesel et à essence.
Des limites d'émissions de CO2 plus strictes pour les fabricants de voitures entreront en vigueur l'année prochaine. L'Italie et la République tchèque ont exprimé des inquiétudes concernant la baisse des ventes de véhicules électriques, suggérant que les constructeurs pourraient avoir du mal à atteindre ces objectifs et ont appelé à une réévaluation urgente.
Lors d'une audition au Parlement européen, le commissaire au climat Wopke Hoekstra a souligné l'importance de réglementations climatiques stables pour la confiance des investisseurs. Il a indiqué que les discussions avec le secteur automobile se concentreraient sur la manière d'atteindre les objectifs fixés tout en assurant une prévisibilité pour l'industrie.
Hoekstra a noté que plusieurs PDG d'automobiles avaient exprimé leur confiance dans leur capacité à respecter les objectifs, mais a également souligné la nécessité d'un investissement public accru dans l'infrastructure de recharge des véhicules électriques. Il a reconnu cette demande comme raisonnable.
La Commission européenne a déjà ajusté le calendrier d'élimination de 2035 pour permettre la vente de véhicules alimentés par des e-carburants après la date limite, en réponse à une demande d'Allemagne. Interrogé sur l'éventuelle inclusion des biocarburants dans les politiques futures, Hoekstra a déclaré qu'il ne pouvait pas modifier les termes précédemment convenus concernant les émissions automobiles.
Les constructeurs automobiles ont averti qu'ils risquaient des amendes financières importantes s'ils ne respectaient pas les nouvelles limites de CO2, bien que Hoekstra ait suggéré que les préoccupations concernant la gravité de ces amendes pourraient être exagérées, en faisant référence aux amendes précédemment infligées à des entreprises comme Volkswagen.
Hoekstra cherche l'approbation du Parlement européen pour une prolongation de son mandat à la tête des politiques climatiques de l'UE, une décision étant attendue plus tard ce mois-ci.