Une avancée significative dans la préservation de la reproduction pour l'exploration spatiale a été réalisée par des chercheurs de l'Université de Kyoto. Ils ont réussi à cryopréserver des cellules souches spermatogoniales de souris à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS) pendant une période de six mois. À leur retour sur Terre, ces cellules ont été utilisées pour engendrer des descendants en parfaite santé.
L'étude a consisté à cryopréserver les cellules avant leur envoi vers l'ISS, où elles ont été stockées dans un congélateur. Après leur retour, les cellules ont été décongelées et cultivées in vitro. Elles ont ensuite été transplantées dans des testicules de souris, menant à la production de descendants sains par accouplement naturel. Les souris nouveau-nées ont présenté une expression génique normale et semblaient en bonne santé.
Cette recherche est cruciale pour évaluer la viabilité de la préservation des cellules germinales lors de voyages spatiaux de longue durée. Elle offre des perspectives précieuses sur le potentiel de préservation de la lignée germinale humaine lors de missions de longue haleine. Les scientifiques s'attendaient à ce que les radiations spatiales aient un impact négatif plus prononcé sur les cellules souches que la cryopréservation. Cependant, les résultats ont montré des différences minimes entre les cellules avant et après leur séjour spatial, suggérant que la cryopréservation elle-même pourrait avoir un effet plus marqué que l'exposition spatiale.
Une étude de 2025 a d'ailleurs mis en évidence que les dommages aux cellules cryogénisées proviennent davantage des radiations cosmiques terrestres que de l'exposition spatiale elle-même, soulignant l'importance de la protection contre ces rayonnements pour le stockage à long terme de cellules souches. Bien que les résultats initiaux soient encourageants, des évaluations à plus long terme sont nécessaires. Les chercheurs prévoient d'étudier les effets sur la santé tout au long de la vie des descendants de la première génération ainsi que des générations suivantes.
D'autres cellules germinales congelées sont toujours à bord de l'ISS pour des expériences en cours. Cette étude complète d'autres recherches biologiques spatiales récentes. Par exemple, une étude de 2024 a réussi à cryopréserver des cellules mononucléées du sang périphérique viables sur l'ISS. Ces découvertes renforcent collectivement notre compréhension de la préservation biologique dans l'espace. Les implications de ces travaux sont considérables, ouvrant la voie à des stratégies de préservation reproductive pour les astronautes lors de missions prolongées, et potentiellement à la reproduction humaine dans l'espace.