La Chine a réalisé une percée dans la synchronisation temporelle satellite-sol, démontrant une précision de l'ordre de la picoseconde grâce à une nouvelle méthode basée sur la phase porteuse. Des chercheurs du Centre national des services de temps de l'Académie chinoise des sciences, utilisant le système sol-station spatiale chinoise (CSS), ont publié leurs conclusions dans *Satellite Navigation*, mettant en évidence une avancée significative par rapport aux techniques traditionnelles basées sur le pseudocode. Cette méthode combine le pseudocode avec les observations de la phase porteuse, créant un cadre de synchronisation robuste. Les tests en laboratoire ont confirmé une précision de l'ordre de la picoseconde, et les tests satellite-sol ont montré des améliorations de la stabilité de près d'un ordre de grandeur par rapport aux méthodes conventionnelles, selon l'analyse de l'écart d'Allan.
La technique compense les retards de mouvement, la dilatation temporelle relativiste et les perturbations atmosphériques grâce à un mode triple fréquence qui corrige les distorsions ionosphériques et troposphériques. La détermination précise de l'orbite et les données atmosphériques en temps réel améliorent encore la précision, tout en minimisant les biais matériels et les fluctuations à court terme. Le Dr Shuaihe Gao, le chercheur principal, a souligné le potentiel de la méthode pour l'exploration spatiale et la recherche en physique fondamentale.
Cette avancée a des implications pour les systèmes mondiaux de navigation par satellite (GNSS), promettant une précision de positionnement améliorée pour le transport, la logistique et les télécommunications. Elle profite également à l'exploration spatiale lointaine en permettant un chronométrage précis pour la navigation et la communication interstellaire. De plus, elle soutient les expériences de haute précision en physique fondamentale et pourrait affiner les réseaux d'horloges mondiaux, améliorant les mesures scientifiques et la diffusion des signaux horaires.