La sonde OSIRIS-REx de la NASA a réussi à ramener une capsule contenant 122 grammes de poussière et de roche de l'astéroïde Bennu, atterrissant dans l'Utah le 24 septembre 2023. Ce jalon marque l'aboutissement d'un voyage de deux ans, au cours duquel la sonde a collecté des échantillons grâce à une manœuvre de toucher et de relâche.
Le design de la capsule a protégé l'échantillon des effets atmosphériques, permettant une analyse détaillée par plus de 40 institutions de recherche mondiales. Parmi les contributeurs se trouvaient des géoscientifiques de l'Université Goethe de Francfort, qui ont utilisé des techniques avancées telles que la microscopie électronique à transmission et la tomographie des éléments traces pour étudier les grains minéraux.
Dr. Sheri Singerling, responsable de la recherche au laboratoire de cosmologie Schwiete, a noté que l'équipe a identifié des minéraux formés par l'évaporation de l'eau liquide salée, appelés évaporites. Ces découvertes fournissent des indications sur les conditions présentes sur le corps parent protoplanétaire de Bennu il y a plus de quatre milliards d'années.
De plus, d'autres équipes de recherche ont signalé la présence d'acides aminés dans les échantillons, indiquant que le corps parent de Bennu contenait des éléments essentiels à la construction de biomolécules, ainsi que de l'eau et des sources d'énergie. Cependant, la rupture de ce corps a interrompu les processus évolutifs tôt, préservant ces traces pendant des milliards d'années.
Les experts suggèrent que des corps célestes comme la lune Encelade de Saturne et la planète naine Cérès pourraient encore abriter des océans liquides sous leur glace, ce qui en fait des cibles de choix pour de futures explorations à la recherche de vie extraterrestre.