La transition mondiale vers des sources d'énergie renouvelables et durables est intrinsèquement liée à la capacité du secteur financier à soutenir cette transformation. Les avancées dans les technologies de nouvelles énergies, qu'il s'agisse de l'éolien, du solaire, de l'hydroélectricité ou de la biomasse, dépendent d'un soutien financier robuste et innovant. Comprendre la synergie entre la finance et le développement des nouvelles énergies, ainsi que le rôle de l'innovation financière dans la promotion de la durabilité, est une préoccupation majeure pour les chercheurs, les investisseurs et les décideurs politiques à l'échelle internationale.
Une analyse approfondie de huit études révèle des interactions dynamiques entre les sphères financière et des nouvelles énergies. Les banques agissent souvent comme des transmetteurs de risque, les entreprises du secteur de l'énergie en étant les réceptrices, une dynamique qui peut s'accentuer en période de crise. Les indicateurs macroéconomiques se révèlent être les leviers les plus fiables pour les rendements des actions dans le domaine des énergies propres. Parallèlement, les prêts axés sur les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) et les investissements technologiques renforcent la stabilité bancaire, particulièrement au sein des économies émergentes comme les BRICS. L'influence du sentiment des investisseurs particuliers en ligne sur les intentions d'investissement des entreprises dans le domaine de l'écologie est également notable. La finance numérique contribue à la réduction des émissions de carbone des ménages en améliorant la littératie financière et en encourageant une consommation plus responsable.
Les systèmes d'échange de quotas d'émission (SEQE) augmentent le coût des capitaux propres pour les entreprises à forte intensité de carbone, surtout celles qui disposent d'options de financement limitées. Aucune convergence globale n'est observée entre la diversification énergétique et le développement financier dans les pays de l'OCDE, bien que des "clubs de convergence" spécifiques, influencés par le progrès technologique, émergent. Ces recherches soulignent que la finance n'est pas un simple facilitateur, mais un moteur actif des solutions énergétiques nouvelles. Elle fournit le capital essentiel, façonne la dynamique des risques et influence à la fois le comportement des investisseurs et les stratégies d'entreprise.
À mesure que les objectifs climatiques mondiaux se précisent, l'intégration de la finance avec l'innovation technologique et la conception de politiques s'avère cruciale pour une transition énergétique équitable et efficace. Par exemple, les obligations vertes ont atteint un volume de 587,6 milliards de dollars en 2023, témoignant de l'attrait croissant pour ce type de financement durable. Les décideurs politiques sont encouragés à concevoir des instruments financiers ciblés et à aligner la politique monétaire sur les impératifs de durabilité. Les institutions financières devraient privilégier les prêts axés sur l'ESG et la technologie pour une meilleure gestion des risques et un impact social accru. Les entreprises sont invitées à renforcer la crédibilité de leur communication financière et à explorer de nouveaux canaux de financement pour leurs investissements verts.
Les chercheurs et les innovateurs peuvent se pencher sur des domaines tels que la titrisation des actifs pour les énergies distribuées et la modélisation des risques climatiques, un domaine où des avancées significatives sont nécessaires pour évaluer précisément les impacts financiers des changements climatiques. La modélisation des risques climatiques est un processus complexe qui utilise des modèles mathématiques et informatiques pour simuler des événements extrêmes et leurs conséquences, aidant ainsi à anticiper et à prévenir les impacts futurs.