La fabrication additive, plus connue sous le nom d'impression 3D, joue un rôle de plus en plus déterminant dans l'avancement et la mise à l'échelle de l'informatique quantique. Cette technologie de pointe permet la création de composants essentiels avec une précision et une efficacité accrues, ouvrant la voie à des processeurs quantiques plus performants et plus accessibles.
L'impression 3D à haute résolution est particulièrement efficace pour la fabrication de pièges à ions complexes. Ces dispositifs sont cruciaux pour le confinement et la manipulation des ions, qui servent de blocs de construction pour les qubits, les unités fondamentales de l'information quantique. L'amélioration de l'efficacité de la capture d'ions et la réduction des temps d'attente opérationnels grâce à ces techniques promettent d'intégrer un plus grand nombre de qubits dans les futurs processeurs quantiques.
En août 2025, l'Université de Californie à Riverside (UCR) a reçu un financement de 3,75 millions de dollars pour un projet collaboratif axé sur l'informatique quantique évolutive. Ce partenariat, incluant UC Berkeley, UCLA et UC Santa Barbara, vise à établir une plateforme capable de contrôler un nombre substantiel de qubits, abordant ainsi un défi majeur dans ce domaine en pleine expansion.
Parallèlement, en juin 2025, Added Scientific, une entreprise spécialisée dans la recherche et le développement en fabrication additive, a réussi à imprimer en 3D la première chambre à vide conçue pour piéger des nuages d'atomes froids. Cette conception novatrice, aux géométries uniques, résulte en un système plus compact et léger que les chambres actuelles, promettant des applications dans des domaines tels que les horloges atomiques et les gravimètres.
Ces réalisations soulignent la synergie croissante entre la fabrication additive et l'informatique quantique. L'impression 3D évolue d'un simple outil de prototypage à une technologie habilitante essentielle, accélérant la recherche et le développement dans ce secteur stratégique. En permettant la création de composants quantiques plus sophistiqués et en réduisant les coûts de fabrication, l'impression 3D contribue à démocratiser l'accès aux technologies quantiques avancées, favorisant ainsi une nouvelle ère d'innovation.
L'Europe, consciente de ces enjeux, cherche à renforcer sa souveraineté dans le domaine quantique. Des complémentarités sont développées, notamment en logiciels avec l'Allemagne et en technologies habilitantes avec les Pays-Bas, afin de renforcer la position du continent sur la scène mondiale.