Le modèle GPT-4o d'OpenAI, lancé en mai 2024, a marqué une avancée significative dans les capacités de traduction grâce à ses fonctionnalités multimodales. Ces dernières permettent des traductions plus naturelles et contextuelles. Cependant, les évaluations menées en 2025 révèlent des défis persistants, notamment avec les langues moins répandues et les textes littéraires, soulignant la nécessité d'une supervision humaine dans certains contextes.
En 2025, les performances de traduction de GPT-4o ont été examinées dans divers domaines, y compris les textes médicaux et littéraires. Si le modèle excelle avec les langues européennes à forte diffusion, il rencontre des difficultés avec les langues dites « à faibles ressources » ou moins courantes. Dans le domaine de la traduction littéraire, ces limitations se traduisent par des erreurs grammaticales et une syntaxe moins fluide par rapport à une post-édition humaine. OpenAI a brièvement introduit GPT-4.5 en février 2025, mais ce dernier a été retiré avec la sortie de GPT-5 en août 2025, laissant GPT-4o comme le principal modèle de traduction de l'entreprise.
La recherche souligne que, bien que GPT-4o soit performant pour les langues à forte diffusion, les langues à faibles ressources posent un défi majeur en raison du manque de données textuelles et audio massives nécessaires à l'entraînement des modèles d'IA. Des initiatives communautaires comme Masakhane pour les langues africaines et AI4Bharat pour les langues indiennes travaillent à améliorer ces modèles, souvent en utilisant des approches de transfert d'apprentissage et d'augmentation de données. Ces efforts visent à préserver le patrimoine linguistique et à favoriser l'inclusivité numérique.
Dans le paysage de la traduction littéraire, GPT-4o se positionne comme un outil prometteur, capable de gérer des textes longs et complexes avec une rapidité remarquable. Les études montrent que GPT-4o se rapproche des performances de traduction humaine, notamment dans la gestion des idiomes et du ton conversationnel, avec un taux d'erreur de seulement 3 %. Cependant, les traducteurs professionnels expriment une préférence marquée pour les traductions humaines, considérant que l'IA peine encore à capturer les nuances culturelles, l'ironie et les subtilités stylistiques qui caractérisent la littérature. Des chercheurs ont également mis en garde contre une surestimation des capacités de l'IA, qui pourrait entraîner une dévalorisation du travail des traducteurs humains et une baisse de la qualité esthétique des œuvres traduites. Il est donc conseillé aux utilisateurs de rester conscients des limites actuelles de GPT-4o et d'envisager une post-édition humaine pour les textes complexes ou à forte valeur culturelle. L'évolution rapide des modèles d'IA, comme l'introduction et le retrait successifs de GPT-4.5 et l'arrivée de GPT-5, témoigne d'un secteur en pleine effervescence, où la collaboration entre l'intelligence artificielle et l'expertise humaine reste essentielle pour atteindre l'excellence en matière de traduction.