Le secteur du luxe mondial connaît un ralentissement en 2025, avec une baisse des ventes et des bénéfices pour des maisons majeures comme LVMH, Gucci et Prada. Cette contraction est attribuée à la diminution des dépenses des touristes américains et chinois, aux fluctuations monétaires et à l'introduction de nouvelles taxes douanières. LVMH a ainsi enregistré une baisse de 3% de ses ventes au premier trimestre 2025, son segment mode et maroquinerie reculant de 5%. Au Japon, l'appréciation du yen a affecté le pouvoir d'achat des visiteurs chinois, impactant les achats de produits de luxe. Le marché avait déjà connu une contraction de 2% en 2024.
Les variations des taux de change, un euro plus fort rendant les produits européens plus chers pour les consommateurs mondiaux et un dollar américain plus faible affectant le pouvoir d'achat des touristes américains, complexifient la dynamique. L'introduction de nouvelles taxes douanières américaines sur les importations de produits de luxe a également augmenté les coûts. Bernstein a révisé ses prévisions de croissance pour le marché mondial du luxe de +5% à un déclin de 2% pour 2025. Face à ces pressions, les maisons de luxe ajustent leurs stratégies, LVMH procédant à des changements de direction créative chez Dior et Loewe pour revitaliser ses marques et privilégiant l'efficacité opérationnelle et l'accessibilité via des produits d'entrée de gamme.
Les perspectives pour le secteur restent prudentes, influencées par les incertitudes économiques et l'évolution des préférences des consommateurs vers les expériences et la durabilité. Les marques capables de s'adapter en élargissant leurs gammes et en engageant de nouveaux segments de clientèle pourraient trouver des voies de croissance, transformant ainsi les défis actuels en opportunités de réinvention.