La Semaine de la Mode de Copenhague (CPHFW) et sept entreprises danoises de mode font face à des accusations de "greenwashing", suite à une plainte déposée par un expert en la matière et une organisation de consommateurs. Ces derniers allèguent que les critères de durabilité de la CPHFW sont trop laxistes et potentiellement trompeurs pour le public, notamment concernant l'usage de termes comme "éco-responsable" et la promotion de tissus synthétiques comme étant "verts".
Le Médiateur danois de la consommation a récemment annoncé qu'il ne lancerait pas de poursuites judiciaires à l'encontre de la CPHFW et des marques concernées. Cette décision a été saluée par la CPHFW, dont la PDG, Cecilie Thorsmark, a réaffirmé que l'organisation ne pratiquait pas de "greenwashing" et que ses exigences en matière de durabilité servaient de cadre pour l'amélioration des marques participantes.
Malgré cette décision, le plaignant maintient que la CPHFW n'est pas disculpée des accusations et que des informations trompeuses ont été diffusées quant à l'issue de cette affaire. Le Médiateur a toutefois conseillé à la CPHFW de porter une attention accrue aux pratiques de "greenwashing", conformément à la loi danoise sur les pratiques commerciales, et de renforcer la surveillance du marketing trompeur.
En réponse à ces observations, plusieurs marques mises en cause ont commencé à réviser leurs sites web et leurs communications. Cette situation met en lumière l'importance de la transparence et de l'application rigoureuse des allégations de durabilité dans l'industrie de la mode, un secteur confronté à un défi croissant de "greenwashing". Des études antérieures, comme celle de la Changing Markets Foundation en 2021, ont révélé qu'une part significative des allégations de durabilité des grandes marques de mode sont trompeuses, érodant la confiance des consommateurs.