La couche d'ozone, notre bouclier protecteur contre les rayons ultraviolets nocifs du soleil, continue de montrer des signes encourageants de rétablissement. Les données de 2024 indiquent que le trou d'ozone au-dessus de l'Antarctique était moins étendu que lors des années précédentes, marquant une tendance positive qui devrait se poursuivre, avec une régénération complète anticipée d'ici 2066.
Le pic de la saison de déplétion de l'ozone au-dessus de l'Antarctique, observé entre le 7 octobre et le 13 octobre 2024, a révélé un déficit d'ozone de 46,1 millions de tonnes. Ce chiffre est significativement inférieur aux moyennes enregistrées lors des décennies précédentes, témoignant de l'efficacité des actions internationales concertées. Cette année marque un jalon important avec le 40e anniversaire de la Convention de Vienne de 1985, qui a reconnu le problème de la destruction de la couche d'ozone, et le 38e anniversaire du Protocole de Montréal de 1987. Ce dernier a joué un rôle crucial en interdisant les substances appauvrissant la couche d'ozone, telles que les CFC et les HCFC, et est largement considéré comme l'un des accords environnementaux multilatéraux les plus réussis, ayant permis l'élimination de plus de 99 % de la production et de la consommation de ces substances.
Les scientifiques avaient alerté dès les années 1970 sur le fait que ces substances chimiques diminuaient les niveaux d'ozone dans l'atmosphère. L'ozone est un gaz essentiel à la vie, car il nous protège des rayons UV du soleil, responsables de cancers de la peau et de dommages aux écosystèmes. Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a souligné que les accords de Vienne et de Montréal constituent une "étape majeure du multilatéralisme", rappelant que la guérison de la couche d'ozone est un exemple de progrès possible lorsque les nations écoutent les avertissements de la science.
Grâce au Protocole de Montréal, la couche d'ozone est en bonne voie pour retrouver ses niveaux de 1980 d'ici le milieu du siècle. Plus précisément, les niveaux d'ozone devraient revenir à la normale, avant l'apparition du trou antarctique, d'ici 2066 au pôle Sud, 2045 pour l'Arctique et 2040 pour le reste du monde. Le programme Copernicus de l'Union européenne a diffusé une vidéo illustrant l'évolution du trou d'ozone au cours de l'année écoulée, mettant en évidence une amélioration continue de sa taille et de sa profondeur. Le succès de la restauration de la couche d'ozone démontre la puissance de la coopération internationale face aux défis environnementaux mondiaux, et il est impératif de maintenir et de renforcer ces engagements pour assurer la protection continue de notre atmosphère et la santé de notre planète.