En 1988, une datation au radiocarbone du Suaire de Turin a situé l'âge du tissu entre 1260 et 1390 après J.-C. Ces analyses, réalisées par trois laboratoires renommés (Université d'Oxford, Université d'Arizona et Zurich Polytechnic) sous la coordination du Dr Michael Tite du British Museum, ont conclu à une origine médiévale du suaire. Les échantillons avaient été prélevés le 21 avril 1988 et les résultats annoncés le 13 octobre de la même année, indiquant un âge moyen d'environ 1300 ans pour le lin.
Des études plus récentes, notamment une analyse de 2025, ont réaffirmé cette période médiévale, malgré l'utilisation de technologies plus avancées. Cependant, des controverses persistent au sein de la communauté scientifique concernant la méthodologie et d'éventuelles contaminations des échantillons utilisés lors des tests initiaux. Des chercheurs ont soulevé des doutes sur la représentativité de l'échantillon prélevé, suggérant qu'il aurait pu provenir d'une zone réparée ou contaminée, faussant ainsi les résultats. Une étude publiée en 2019 dans la revue Archaeometry a notamment pointé une "inhomogénéité des résultats" potentiellement due à un contaminant non éliminé, rendant le calcul de l'âge réel du linceul difficile.
Parallèlement, des recherches utilisant d'autres techniques, comme la datation par rayons X (WAXS), ont proposé des datations plus anciennes, remontant aux alentours de l'époque du Christ, alimentant ainsi le débat sur l'authenticité du suaire. Ces études, menées notamment par une équipe italienne dirigée par Liberato De Caro, suggèrent que le tissu aurait environ 2000 ans, ce qui serait compatible avec l'époque de la mort et de la résurrection du Christ.
Malgré ces divergences, le Suaire de Turin demeure l'un des artefacts les plus fascinants et débattus de l'histoire. Aucune ostension publique du Saint Suaire n'est prévue pour 2025, mais une expérience immersive numérique sera proposée. La prochaine ostension publique n'est pas annoncée officiellement pour le moment.