Une recherche récente de l'Université du Queensland a révélé une découverte cruciale concernant la reproduction des coraux, essentielle à leur survie dans un climat en réchauffement. L'étude, réalisée en mars 2024, indique que les coraux doivent être à moins de 10 mètres les uns des autres pour réussir leur fertilisation, une distance plus proche que ce que l'on pensait auparavant.
Le professeur Peter Mumby, qui a dirigé l'équipe de recherche internationale, a exprimé son inquiétude quant aux implications du changement climatique sur les populations de coraux. 'Nous savions que les coraux ne pouvaient pas être trop éloignés, mais nous avons découvert qu'ils devaient être plus proches que prévu,' a-t-il déclaré. Les résultats sont particulièrement alarmants compte tenu des menaces persistantes de blanchissement, qui diminuent la densité des coraux et peuvent entraver leur succès reproductif.
L'équipe de recherche a mesuré le succès de la fertilisation en plaçant des conteneurs au-dessus de 26 colonies de coraux à Palau, en Micronésie, lors d'un événement de reproduction naturel. Les résultats ont montré un taux moyen de fertilisation de 30 % lorsque les coraux étaient très proches, tombant à moins de 10 % à 10 mètres de distance et presque zéro à 20 mètres.
Le Dr Christopher Doropoulos de CSIRO a souligné l'importance de ces découvertes pour la résilience des populations de coraux. 'À l'avenir, nous pourrions avoir besoin d'aider les coraux à continuer cette partie essentielle de leur vie,' a-t-il fait remarquer. Cette recherche souligne la nécessité d'interventions ciblées dans les efforts de restauration des coraux.
Le professeur Mumby est activement impliqué dans des initiatives visant à restaurer les récifs endommagés, notamment à travers le programme de restauration et d'adaptation des récifs sur la Grande Barrière de Corail. Il a noté, 'Notre travail au cours des cinq dernières années aide à définir les seuils critiques pour aider les praticiens à établir des objectifs de densité des coraux pour maintenir des populations viables.'