ISLAMABAD - Le 16 octobre 2024, la Chine a dévoilé un programme national de développement de la science spatiale à moyen et long terme, marquant une étape significative dans ses aspirations d'exploration spatiale. Cette initiative, fruit d'une collaboration entre l'Académie chinoise des sciences (CAS), l'Administration nationale de l'espace de Chine (CNSA) et l'Agence chinoise des vols habités (CMSA), définit une feuille de route complète pour la recherche spatiale et la planification des missions scientifiques s'étendant de 2024 à 2050.
Le programme comprend une feuille de route en trois phases et identifie 17 sujets prioritaires répartis sur cinq grands thèmes scientifiques : l'univers extrême, les ondulations de l'espace-temps, le système Soleil-Terre, les planètes habitables et les sciences biologiques et physiques dans l'espace. Chaque thème aborde des questions critiques sur notre univers et le potentiel de vie au-delà de la Terre.
Un des points centraux est l'univers extrême, qui vise à explorer les origines et l'évolution du cosmos dans des conditions extrêmes, y compris la matière noire et la matière baryonique cosmique. De même, le thème des ondulations de l'espace-temps étudiera les ondes gravitationnelles, améliorant notre compréhension de la gravité et de la structure de l'espace-temps.
Le programme met également l'accent sur la vue panoramique Soleil-Terre, se concentrant sur les interactions complexes au sein du système Soleil-Terre. Cela inclut des observations complètes de la météo spatiale et de l'héliosphère, ce qui pourrait améliorer les modèles prédictifs de l'activité solaire et ses effets sur la Terre.
Dans la recherche de la vie extraterrestre, le programme priorise l'étude des corps célestes habitables et des exoplanètes. Cette recherche pourrait conduire à des avancées en matière de développement durable et à une meilleure compréhension des atmosphères planétaires.
De plus, le thème des sciences biologiques et physiques dans l'espace vise à découvrir les lois régissant la matière et la vie en microgravité. Cela pourrait avoir des implications profondes pour la physique fondamentale et l'avenir de l'exploration spatiale, y compris la santé humaine dans les environnements spatiaux.
La feuille de route de la Chine s'étend sur trois phases, la première phase se concentrant sur l'exploitation de sa station spatiale et les projets d'exploration lunaire, y compris les missions Chang'e. La deuxième phase verra la construction d'une station de recherche lunaire internationale, tandis que la troisième phase vise à lancer plus de 30 missions scientifiques spatiales.
Les succès récents, tels que la mission Chang'e-6, qui a récupéré près de 2 000 grammes d'échantillons lunaires, fournissent déjà des informations sur l'évolution de la Lune et l'activité volcanique. Les prochaines missions Tianwen cibleront les astéroïdes et Mars, promettant d'approfondir notre compréhension de l'histoire du système solaire.
Ce programme expansif non seulement positionne la Chine comme un leader dans la recherche spatiale, mais détient également le potentiel de débloquer de nouvelles technologies et applications qui pourraient bénéficier à l'humanité sur Terre et au-delà.