Nouvelles découvertes climatiques révèlent les risques passés et futurs de la Terre

Dans une étude révolutionnaire publiée dans la revue Science, des chercheurs ont dévoilé une chronologie détaillée des changements climatiques de la Terre au cours des 485 derniers millions d'années, révélant des changements dramatiques qui pourraient éclairer notre compréhension du changement climatique moderne.

Dirigée par Dr. Emily Judd de l'Université de l'Arizona, l'étude combine plus de 150 000 enregistrements fossiles avec des modèles climatiques avancés pour reconstruire les fluctuations de température historiques. Les résultats indiquent que pendant ses périodes les plus chaudes, la température moyenne de la Terre a grimpé à un incroyable 36 degrés Celsius, bien plus élevée que la température record de l'année dernière de 14,98 degrés Celsius.

Judd avertit : « Ce que nous faisons à notre planète maintenant est sans précédent, semblable à l'impact d'un astéroïde massif. » La chronologie illustre comment les changements rapides de température ont historiquement corrélé avec des événements catastrophiques, y compris des extinctions massives qui ont anéanti près de 90 % des espèces.

Dr. Jess Tierney, un autre co-auteur, souligne que cette recherche dresse un tableau plus dynamique du climat mondial que ce qui avait été imaginé auparavant. Contrairement aux modèles climatiques traditionnels qui suggèrent des fluctuations plus petites, cette nouvelle chronologie est remplie de pics soudains et de changements drastiques.

L'étude met également en évidence le lien crucial entre les niveaux de dioxyde de carbone et les températures mondiales. Tierney note : « Le dioxyde de carbone est le principal facteur ici. Comprendre pourquoi les émissions des combustibles fossiles posent problème est un message clé. »

Historiquement, la Terre a connu des conditions de serre avec des températures moyennes dépassant 30 degrés Celsius et peu ou pas de glace aux pôles. Cependant, des événements de refroidissement significatifs, comme l'extinction ordovicienne-silurienne, ont radicalement modifié les écosystèmes marins alors que le niveau de la mer chutait et que la chimie des océans changeait.

À la lumière de ces révélations, les chercheurs mettent en garde que si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites, les températures mondiales pourraient augmenter de 17 degrés Celsius d'ici la fin du siècle, des conditions non observées depuis cinq millions d'années.

Scott Wing, conservateur au Musée national d'histoire naturelle et co-auteur de l'étude, souligne l'importance de comprendre ces climats passés pour informer les efforts de modélisation climatique futurs. « Cette chronologie aidera les chercheurs à examiner des périodes plus chaudes de l'histoire de la Terre, facilitant la prédiction des changements climatiques futurs », déclare-t-il.

La recherche sert de signal d'alarme pour des milliards de personnes vivant actuellement des chaleurs record et faisant face à un avenir incertain. Judd conclut : « Ma préoccupation n'est pas seulement la survie, mais à quoi ressemblera la vie dans un monde transformé par ces conditions extrêmes. »

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