La découverte d'une nouvelle espèce de bactérie, Niallia tiangongensis, à bord de la station spatiale chinoise Tiangong offre des perspectives sur l'adaptation microbienne dans des environnements extrêmes, ce qui pourrait contribuer à la protection de la santé des astronautes et à l'intégrité des engins spatiaux. Des chercheurs de l'Institut d'ingénierie des systèmes spatiaux de Pékin et du groupe de biotechnologie spatiale du programme Shenzhou ont identifié ce microorganisme résistant à l'intérieur de la station spatiale Tiangong. Cette bactérie présente des caractéristiques qui lui permettent de résister à des conditions difficiles, telles que celles rencontrées à près de 390 kilomètres au-dessus de la Terre. Les échantillons de bactéries ont été prélevés dans une cabine utilisée par l'équipage de la mission Shenzhou-15, qui a passé 186 jours à bord de Tiangong. L'étude, publiée dans l'International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology, détaille les caractéristiques uniques de cette espèce nouvellement découverte. Niallia tiangongensis est étroitement liée à Niallia circulans, un microbe vivant dans le sol. Ces microorganismes en forme de bâtonnets peuvent former des spores résistantes, ce qui leur permet de survivre dans des conditions environnementales difficiles en entrant dans un état de dormance jusqu'à ce que les conditions deviennent favorables à leur croissance. Les scientifiques ont découvert que N. tiangongensis a une capacité unique à métaboliser la gélatine pour l'azote et le carbone. Cela permet à la bactérie de créer un biofilm protecteur, qui est une communauté organisée de bactéries, pour se protéger lorsque les conditions environnementales deviennent difficiles. Cependant, cette bactérie de la station spatiale semble avoir perdu la capacité de métaboliser d'autres substances que ses parents terrestres utilisent pour l'énergie. Cette découverte met en évidence une diversité jusqu'alors inconnue au sein du genre Niallia. L'impact potentiel de N. tiangongensis sur la santé des astronautes est encore à l'étude. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si cette nouvelle espèce représente une menace pour la santé des astronautes à bord de la station Tiangong, d'autant plus que son parent, Niallia circulans, peut provoquer des infections chez les patients immunodéprimés. Comprendre ces microorganismes, que ce soit sur Terre ou dans l'espace, est crucial. L'étude de cette bactérie est essentielle pour protéger la santé des astronautes et assurer la fonctionnalité à long terme des engins spatiaux, contribuant ainsi à la sécurité et au succès des futures missions spatiales.
Découverte d'une nouvelle espèce de bactérie à bord de la station spatiale chinoise Tiangong
Édité par : Katia Remezova Cath
Sources
Super
Lisez plus d’actualités sur ce sujet :
Avez-vous trouvé une erreur ou une inexactitude ?
Nous étudierons vos commentaires dans les plus brefs délais.