Une étude récente publiée dans la revue Nature Aging a examiné l'impact de la phénylacétylglutamine (PAGln) dérivée du microbiote intestinal sur la sénescence cellulaire et le vieillissement. Réalisée par une équipe de chercheurs chinois, cette recherche a révélé que les changements liés à l'âge dans le microbiote intestinal augmentent les niveaux de PAGln, liés à la dysfonction mitochondriale et aux dommages à l'ADN.
L'étude a trouvé une corrélation en forme de J entre les niveaux de PAGln et l'âge, avec des augmentations significatives notées chez les individus de plus de 60 ans. Les chercheurs ont analysé des échantillons de plasma et de selles de personnes âgées de 22 à 104 ans, utilisant des méthodes in vitro, in vivo et analytiques pour enquêter sur le rôle de la PAGln dans la sénescence cellulaire.
Les études in vitro ont montré que le traitement des cellules humaines avec la PAGln entraînait une augmentation des marqueurs de sénescence cellulaire. Des expériences in vivo utilisant des modèles murins ont démontré qu'une exposition chronique à la PAGln entraînait une sénescence cellulaire dans les tissus rénaux et pulmonaires.
De plus, l'étude a identifié des espèces bactériennes telles que Clostridium scindens et Gordonibacter pamelaeae comme des contributeurs clés à la production d'acide phénylacétique, un précurseur de la PAGln. Des interventions pharmacologiques ciblant la signalisation des adréno-récepteurs ont efficacement réduit la sénescence induite par la PAGln.
En conclusion, les résultats indiquent que la PAGln contribue de manière significative à la sénescence cellulaire et au vieillissement, présentant des cibles thérapeutiques potentielles pour atténuer le déclin lié à l'âge.