Une réévaluation scientifique majeure d'Ursa Major III, auparavant classé comme l'objet le plus faible de notre galaxie et présumé être une galaxie naine dominée par la matière noire, a révélé une nature tout à fait différente.
Des recherches récentes, publiées en août 2025 dans The Astrophysical Journal Letters, suggèrent qu'Ursa Major III est en réalité un amas stellaire dense doté d'un cœur de trou noir. Cette découverte, fruit d'une collaboration internationale entre des astrophysiciens de l'Université de Bonn et de l'Institut iranien d'études avancées en sciences fondamentales, pourrait avoir des répercussions considérables sur notre compréhension de la cosmologie.
L'hypothèse avancée est que la masse considérable observée d'Ursa Major III ne proviendrait pas de la matière noire, mais d'un noyau dense composé de trous noirs et d'étoiles à neutrons. Ces objets compacts, vestiges d'étoiles massives ayant explosé en supernovae, exerceraient une influence gravitationnelle suffisante pour maintenir les étoiles restantes en cohésion. Les simulations informatiques sophistiquées menées par l'équipe, modélisant l'évolution d'Ursa Major III sur des échelles de temps astronomiques, corroborent cette explication sans recourir à la matière noire.
Cette réinterprétation remet en question les observations antérieures qui avaient pu mal interpréter cet effet gravitationnel. Cette nouvelle perspective pourrait potentiellement modifier le modèle cosmologique standard en soulevant la question de la nécessité de la matière noire dans la composition de certains corps célestes. Si ces conclusions sont confirmées, de nombreux autres objets célestes actuellement considérés comme des preuves de l'existence de la matière noire pourraient nécessiter une réévaluation.
Les travaux de Ali Rostami-Shirazi et de ses collègues, publiés dans une revue scientifique de premier plan, offrent une nouvelle vision sur la nature d'Ursa Major III. Ces résultats pourraient contribuer à une compréhension plus approfondie de la formation et de l'évolution des amas stellaires et des galaxies à travers l'univers. L'Université de Bonn, reconnue pour son excellence en astrophysique, a joué un rôle clé dans cette recherche, s'appuyant sur une longue tradition d'études dans le domaine, y compris la recherche sur les trous noirs et les amas stellaires. Les avancées dans les simulations numériques ont été cruciales pour modéliser la dynamique complexe de ces systèmes, permettant ainsi de proposer des explications alternatives aux phénomènes auparavant attribués à la matière noire.