Des astronomes ont utilisé le radiotélescope MeerKAT, situé en Afrique du Sud, pour sonder les profondeurs de l'univers et ont fait une découverte remarquable: des galaxies massives qui existaient il y a 10 à 11 milliards d'années. Cette recherche, menée par une équipe internationale comprenant des scientifiques iraniens de l'Institut de recherche en sciences fondamentales (IPM), ouvre de nouvelles perspectives sur la formation et l'évolution des premières structures cosmiques.
L'étude, publiée dans The Astrophysical Journal, a exploité la sensibilité exceptionnelle de MeerKAT pour observer les émissions radio provenant de ces galaxies lointaines. Il s'agit de la première détection de ce type d'émission radio, qui offre un moyen unique de comprendre les processus qui ont façonné l'univers dans ses premières étapes. Ces observations radio sont cruciales car elles ne sont pas obscurcies par la poussière interstellaire, contrairement à la lumière optique, fournissant ainsi une image plus fidèle de l'univers primitif. Les résultats suggèrent que ces galaxies étaient déjà engagées dans une formation d'étoiles à un rythme effréné, remettant en question certaines théories antérieures sur la rapidité avec laquelle les structures massives pouvaient se former.
MeerKAT, un précurseur du futur Square Kilometre Array (SKA), est un réseau de 64 antennes radio qui a déjà prouvé sa capacité à réaliser des observations astronomiques de pointe. Les scientifiques iraniens ont joué un rôle clé dans cette étude, en analysant les spectres radio, la force des champs magnétiques et les taux de formation d'étoiles de ces galaxies anciennes. Cette collaboration souligne l'importance des efforts scientifiques internationaux pour déchiffrer les mystères de l'univers.
Les découvertes faites avec MeerKAT s'alignent sur les observations plus récentes du télescope spatial James Webb (JWST), qui a également révélé des galaxies étonnamment grandes et lumineuses dans l'univers primitif. Ces observations conjointes remettent en question le modèle cosmologique standard, suggérant que la formation des galaxies a pu être plus rapide et plus efficace qu'on ne le pensait. L'analyse des données de MeerKAT a permis de constater que les émissions radio de ces galaxies varient en fonction de leur taux de formation d'étoiles, ce qui pourrait avoir des implications profondes pour notre compréhension de ces objets célestes.
Cette recherche ne se contente pas d'élargir notre connaissance de la cosmologie, elle témoigne également de la puissance de la collaboration scientifique mondiale. En exploitant des instruments de pointe comme MeerKAT, les astronomes continuent de repousser les limites de notre compréhension, révélant les secrets de l'univers et notre place en son sein. L'étude de ces galaxies primitives nous aide à appréhender comment les fondations de notre cosmos ont été posées, offrant une perspective sur l'évolution continue de l'univers.