Le typhon Tino frappe les Visayas, déclenchant des alertes maximales et des évacuations massives

Le typhon Tino, connu sur la scène internationale sous le nom de Kalmaegi, a gagné en intensité avant de toucher terre dans la région centrale des Philippines. Ce phénomène météorologique majeur s’est produit le mardi 4 novembre 2025, apportant des conditions que les autorités ont qualifiées de « potentiellement mortelles » sur de vastes étendues de la région des Visayas. L'arrivée de cette tempête a immédiatement mis les services d'urgence en état d'alerte maximale face à la puissance des éléments.

L'Administration philippine des services atmosphériques, géophysiques et astronomiques (Pagasa) a détaillé la séquence des événements. Le premier impact du typhon a été enregistré aux alentours de minuit à Silago, dans le Leyte du Sud. Quelques heures plus tard, à 5h10 du matin, un second atterrissage a eu lieu à Borbon, sur l'île de Cebu. Au moment de ce second contact avec la terre ferme, Tino affichait des vents soutenus maximum de 150 kilomètres par heure (kph), avec des rafales pouvant atteindre 205 kph. Suite à ces mesures alarmantes, Pagasa a placé huit zones, incluant des parties du Samar oriental et des îles Dinagat, sous le Signal de vent de cyclone tropical n° 4, signalant la menace de vents destructeurs.

Face à cette menace imminente, des dizaines de milliers de citoyens ont été soumis à des évacuations préventives. Ces mesures concernaient principalement les zones côtières et de basse altitude du Leyte du Sud et d'autres provinces jugées vulnérables. Les avertissements de Pagasa mettaient l'accent sur le risque élevé de marées de tempête dévastatrices, susceptibles de dépasser les trois mètres le long des communautés littorales. De plus, la conjonction des effets de Tino et d'une ligne de cisaillement devait déchaîner des précipitations torrentielles sur l'archipel des Visayas et les régions avoisinantes. Cette situation a fait craindre des inondations généralisées et des glissements de terrain, surtout dans des secteurs qui luttent encore pour se remettre de catastrophes récentes.

Tandis que le typhon poursuivait sa traversée des Visayas, les autorités ont concentré leurs efforts sur la mise en œuvre de mesures de sécurité immédiates. Cela s’est traduit par l'annulation de plus de 160 vols et la suspension totale du trafic maritime dans plusieurs zones. Bien que Pagasa ait indiqué que Tino pourrait connaître un léger affaiblissement en raison de l'interaction avec le relief terrestre lors de son passage au-dessus des îles, il était prévu qu'il maintienne son intensité de typhon tout au long de son parcours national. Le typhon devait ensuite émerger dans la mer de Chine méridionale d'ici mercredi. Les protocoles régionaux de gestion des catastrophes ont mis en lumière non seulement l'urgence de l'évacuation, mais également l'objectif prospectif de rétablir les services essentiels, comme le dégagement des principales artères de transport, dans les 48 heures suivant le passage de la tempête.