La saison cyclonique 2025 dans l'Atlantique se déroule sous l'influence de facteurs océaniques et atmosphériques complexes, où l'oscillation australe El Niño (ENSO) module le potentiel de menace. Historiquement, les périodes El Niño favorisent un cisaillement du vent accru au-dessus du bassin Atlantique, ce qui tend à déstabiliser et disperser les systèmes tropicaux, notamment ceux menaçant la Floride. Inversement, la phase La Niña se caractérise par une réduction de ce cisaillement vertical, créant des conditions plus propices au développement rapide et à l'intensification des dépressions en ouragans puissants.
L'Agence Nationale Océanique et Atmosphérique (NOAA) a récemment publié ses projections actualisées, signalant une saison qui s'annonce plus active que la moyenne statistique. Cette évaluation repose sur des températures de surface de la mer (TSM) anormalement chaudes dans l'Atlantique Nord et une activité vigoureuse de la Mousson d'Afrique de l'Ouest, berceau essentiel de nombreux systèmes tropicaux. Ces conditions combinées suggèrent une abondance d'énergie pour alimenter les tempêtes.
La prévision révisée de la NOAA indique un spectre allant de 13 à 19 tempêtes nommées au total. Parmi celles-ci, l'on s'attend à ce que 6 à 10 atteignent le seuil d'ouragan, et de manière plus préoccupante, que 3 à 5 se transforment en ouragans majeurs (catégories 3, 4 ou 5 sur l'échelle Saffir-Simpson). Ces chiffres sont en ligne avec les prévisions d'autres centres, comme le Colorado State University (CSU), et sont basés sur une confiance de 70% de la part de la NOAA.
Actuellement, l'océan Pacifique est en phase ENSO neutre, bien que des conditions de type La Niña aient été évoquées pour le pic de la saison. L'absence d'un El Niño fort, qui augmente le cisaillement du vent, combinée aux eaux chaudes de l'Atlantique, crée un environnement favorable à la formation et au maintien des cyclones. Les climatologues soulignent que la rapidité de la transition ENSO, souvent observée en milieu d'année, est un facteur clé pour déterminer la fenêtre de risque maximale, qui se situe généralement entre août et octobre.
Ces prévisions ne sont pas des garanties de trajectoire ou d'impact direct sur les terres, mais elles constituent un appel à une préparation proactive. Il est impératif que les résidents des zones exposées examinent leurs plans d'urgence. L'anticipation de ces dynamiques complexes permet aux communautés de se positionner non pas en réaction à la tempête, mais en pleine maîtrise de leur préparation face à une saison annoncée comme potentiellement intense.