Le 14 août 2025, une violente averse s'est abattue sur le village de Chositi, dans le district de Kishtwar, au Jammu-et-Cachemire, provoquant des coulées de boue et des inondations soudaines d'une extrême gravité. Les premières estimations font état d'au moins 56 morts et plus de 80 personnes portées disparues, bien que certains rapports mentionnent des bilans plus élevés, allant jusqu'à 65 morts et plus de 200 disparus. Plus de 300 personnes ont été secourues, dont une cinquantaine grièvement blessées.
La catastrophe a frappé pendant le pèlerinage de Machail Mata Yatra, entraînant la suspension de celui-ci jusqu'à nouvel ordre pour garantir la sécurité des pèlerins et faciliter les opérations de secours. Des infrastructures essentielles, dont une cuisine communautaire qui abritait plus d'une centaine de pèlerins au moment de l'événement, ont été emportées par la force des eaux. Les opérations de secours, menées par l'armée indienne, la NDRF, la SDRF, la police et des volontaires, sont rendues complexes par le terrain accidenté et les conditions météorologiques défavorables.
Cet événement tragique, qui s'inscrit dans une recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes dans la région himalayenne, est souvent lié par les experts aux impacts du changement climatique. L'augmentation des températures mondiales accroît la capacité de l'atmosphère à retenir l'humidité, favorisant des pluies intenses sur de courtes périodes. La déforestation et la construction non planifiée dans ces zones fragiles aggravent également le risque d'inondations soudaines en réduisant la capacité d'absorption des sols. Des incidents similaires dans d'autres régions himalayennes, comme l'Uttarakhand, soulignent la nécessité urgente de stratégies d'adaptation au changement climatique et de pratiques de développement durable dans ces écosystèmes sensibles.