Pakistan: Les inondations dévastatrices déclenchées par un "cloudburst" dans le district de Buner font plus de 337 morts

Édité par : Tetiana Martynovska 17

Le Pakistan est frappé par une catastrophe naturelle majeure suite à un "cloudburst" d'une intensité sans précédent qui a touché le nord-ouest du pays, et plus particulièrement le district de Buner, le 15 août 2025. Cet événement météorologique extrême, caractérisé par plus de 150 mm de précipitations en une seule heure, a submergé la région, provoquant des crues soudaines et dévastatrices.

Les conséquences ont été dramatiques, avec des coulées de débris massives emportant des villages entiers. Le bilan humain est lourd, s'élevant à au moins 337 décès à l'échelle nationale, dont 207 dans le seul district de Buner. Les opérations de secours sont en cours, mais elles sont rendues difficiles par la destruction des infrastructures et les pluies persistantes. Les autorités ont émis des avertissements de précipitations abondantes jusqu'à début septembre, maintenant la région en état d'alerte maximale.

Ce phénomène, défini comme une précipitation extrême de plus de 100 mm par heure sur une zone restreinte, est de plus en plus fréquent dans les régions montagneuses du Pakistan, souvent exacerbé par le changement climatique. Les experts soulignent que chaque augmentation de 1°C de la température permet à l'air de retenir environ 7% d'humidité en plus, augmentant le potentiel de pluies intenses et soudaines. La fonte des glaciers dans les chaînes de l'Himalaya, du Karakoram et du Hindu Kush, surnommées le "troisième pôle", aggrave également la situation en augmentant le débit des rivières et en déstabilisant les pentes montagneuses.

Les impacts de ces "cloudbursts" sont multiples: au-delà des pertes humaines, ils entraînent des glissements de terrain, des destructions massives d'habitations et d'infrastructures, comme des ponts et des routes, et perturbent les réseaux de communication. La vulnérabilité du Pakistan face à ces événements est accentuée par des facteurs tels que la déforestation, l'urbanisation non planifiée dans des zones à risque et des systèmes d'alerte précoce parfois dépassés par la rapidité et l'intensité des phénomènes.

Le pays, bien que contribuant très peu aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, se retrouve en première ligne des conséquences du changement climatique, subissant de plein fouet des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et violentes. La réponse aux besoins immédiats des populations sinistrées, incluant le logement, la nourriture et l'eau potable, est une priorité, tandis que la reconstruction et la mise en place de mesures de résilience à long terme s'avèrent essentielles pour l'avenir du pays.

Sources

  • Kuwait Times

  • Reuters

  • Reuters

  • AP News

  • AP News

  • Dawn News

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