Nanoparticules fluorescentes et artémias: une analyse des risques pour la santé publique

L'utilisation de nanoparticules fluorescentes (NPF) pour étudier l'alimentation des artémias, bien que prometteuse, soulève des questions importantes en matière de santé publique. Dans un contexte où la sécurité alimentaire est une préoccupation croissante, il est impératif d'évaluer les risques potentiels liés à l'introduction de ces nanoparticules dans la chaîne alimentaire aquatique. Des études ont montré que les artémias ingèrent facilement ces NPF. Il est donc crucial de comprendre si ces particules peuvent s'accumuler dans les tissus des artémias et, par conséquent, être transférées aux organismes qui s'en nourrissent, y compris les poissons destinés à la consommation humaine. Une étude a révélé que l'exposition à des concentrations plus élevées de NE-FLO™ entraînait une réduction des taux de survie, ce qui indique une toxicité potentielle. En France, où la consommation de produits de la mer est élevée, une évaluation rigoureuse des risques est essentielle. Il est impératif de mettre en place des protocoles de surveillance pour détecter la présence de NPF dans les organismes aquatiques et d'évaluer leur impact sur la santé humaine à long terme. Les recherches futures devraient se concentrer sur la biodistribution des NPF, leur potentiel de bioaccumulation et leurs effets toxicologiques sur les consommateurs de produits de la mer. Une approche proactive et transparente est nécessaire pour garantir la sécurité des consommateurs et préserver la santé publique face à cette nouvelle technologie.