L'initiative « Ville jardin » de Singapour face aux défis de la chaleur urbaine

Édité par : Anulyazolotko Anulyazolotko

Singapour, nation reconnue pour son ambitieuse vision de verdissement urbain, continue d'étendre son concept de « Ville jardin » en août 2025. Environ 20 % du territoire national est désormais couvert par des parcs, des jardins et des forêts secondaires, témoignant de décennies d'efforts constants. Le mouvement « OneMillionTrees », qui vise à planter un million de nouveaux arbres d'ici 2030, contribue activement à la biodiversité et à l'amélioration de la qualité de l'air. Cependant, l'urbanisation rapide pose des défis, notamment la fragmentation des habitats et l'augmentation des collisions d'animaux sauvages sur les routes. Pour contrer ces problèmes, Singapour met en œuvre des ponts pour la faune et des corridors verts, tout en explorant l'utilisation de l'IA pour optimiser les espaces ouverts urbains.

Malgré ces avancées, la chaleur urbaine croissante, une conséquence de l'augmentation des températures à un rythme deux fois supérieur à la moyenne mondiale, demeure une préoccupation majeure. Les températures moyennes à Singapour ont augmenté de 0,2 à 0,3 °C par décennie depuis les années 1980, la décennie 2010-2019 étant la plus chaude jamais enregistrée. Pour lutter contre ce phénomène, la ville-État privilégie l'intégration de la nature dans les environnements urbains, l'amélioration de l'efficacité énergétique et le renforcement des infrastructures vertes. Des stratégies innovantes sont déployées pour atténuer l'effet d'îlot de chaleur urbain. L'une d'elles consiste à augmenter la couverture végétale, avec l'objectif de planter un million d'arbres supplémentaires d'ici 2030, un objectif qui devrait être atteint d'ici 2027, soit trois ans avant l'échéance initiale. Ces arbres jouent un rôle crucial en purifiant l'air, en réfléchissant la chaleur rayonnante et en refroidissant les températures ambiantes par l'ombre et l'évapotranspiration. De plus, des initiatives telles que le programme « Skyrise Greenery » encouragent l'intégration de jardins sur les toits et de murs végétaux, qui peuvent réduire la température des bâtiments et la consommation d'énergie pour la climatisation. Des recherches indiquent que les façades végétalisées peuvent réduire la charge de refroidissement des bâtiments de 10 à 31 %. L'utilisation de matériaux « froids », comme les peintures réfléchissantes, est également expérimentée pour réduire l'absorption de chaleur par les bâtiments, avec des baisses de température ambiante allant jusqu'à 2 °C dans les zones pilotes. Ces efforts s'inscrivent dans une démarche globale visant à améliorer le bien-être des résidents et à renforcer la résilience de la ville face au changement climatique.

Sources

  • Mongabay

  • An AI-driven framework for rapid and localized optimizations of urban open spaces

  • GenZero's Fred Teo: 'We don't have the time or money to squander on dead-end solutions' in battle against climate change

  • Comment: Dead pangolins take sheen off Singapore's 'city in nature' slogan

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