Le gouvernement des îles Canaries a lancé un manuel complet, disponible en formats physique et numérique, destiné à guider les municipalités dans la création d'espaces verts urbains enrichis par la flore indigène. Cette initiative vise à transformer écologiquement les villes en les rendant plus ombragées et verdoyantes grâce à l'utilisation d'espèces locales.
Le guide propose des données techniques sur des plantes emblématiques comme le dragonnier (Dracaena draco), le genévrier, le pin des Canaries (Pinus canariensis) et l'aceviño, sélectionnées pour leur adaptation aux environnements urbains. Il aborde également les problèmes courants tels que les dommages causés aux trottoirs par les racines des arbres, en offrant des solutions préventives. Le manuel détaille la capacité d'ombrage, les caractéristiques florales et les besoins en eau de ces espèces, fournissant ainsi aux urbanistes et aux citoyens les clés pour une intégration réussie. L'adoption de la flore indigène renforce la résilience écologique des villes, réduisant les besoins en eau et en entretien, tout en préservant la biodiversité locale, améliorant la qualité de l'air et atténuant l'effet d'îlot de chaleur urbain.
Parmi les espèces mises en avant, le pin des Canaries est reconnu pour son rôle dans l'approvisionnement en eau de l'archipel, captant la condensation de l'Atlantique. Le dragonnier, symbole national de Tenerife, enrichit le paysage urbain par sa présence majestueuse et son histoire, sa sève rouge, le "sang de dragon", ayant une signification culturelle ancestrale. Le projet, fruit de deux ans de développement, comprend la publication de deux catalogues de végétation native adaptés aux environnements urbains, le premier attendu le mois prochain pour les zones jusqu'à 300 mètres d'altitude, et le second l'année prochaine pour les altitudes supérieures. Une plateforme numérique sera également bientôt accessible.