Une récente expédition menée par le biologiste Manu San Félix, associé à National Geographic, a révélé ce qui pourrait être la plus grande colonie de corail au monde, située aux Îles Salomon. Cette découverte, faite lors d'une plongée de routine, met en lumière le besoin urgent de conservation marine face à la montée des menaces provenant de la pêche industrielle et du changement climatique.
San Félix, qui consacre 44 ans à l'exploration sous-marine, a décrit le corail comme une découverte monumentale. Mesurant plus de 30 mètres de large et de long, la colonie de corail pourrait avoir jusqu'à 300 ans. Ce corail isolé, différent de tout ce qu'il avait rencontré auparavant, est vital pour comprendre la biodiversité marine et la santé des écosystèmes.
Malgré l'excitation entourant cette découverte, San Félix a exprimé de profondes inquiétudes concernant la dégradation environnementale causée par la flotte de pêche chinoise, qui opère plus de 4 000 navires dans le Pacifique. L'impact de la pêche industrielle a conduit à une baisse significative de la vie marine, y compris des requins, dans les eaux salomonaises.
Lors de l'expédition, des discussions avec le Premier ministre des Îles Salomon, Jeremiah Manele, ont souligné l'importance d'établir une zone marine protégée autour du corail nouvellement découvert. Avec seulement six ans restants pour atteindre l'objectif des Nations Unies de protéger 30 % des océans du monde d'ici 2030, une action immédiate est impérative.
Les découvertes de San Félix soulignent les défis doubles de la préservation des écosystèmes marins tout en combattant les menaces posées par le changement climatique et l'activité humaine. Alors qu'il se prépare pour de futures expéditions en Océanie, l'espoir demeure que l'importance de cette découverte de corail galvanisera les efforts de conservation dans la région.