Découverte de la consommation de noix de bétel il y a 4 000 ans en Asie du Sud-Est: Implications pour la santé publique et perspectives historiques

Édité par : Tetiana Martynovska 17

Des recherches archéologiques récentes ont mis en évidence la consommation de noix de bétel en Asie du Sud-Est il y a environ 4 000 ans, à l'âge du bronze. Cette découverte, basée sur l'analyse de la plaque dentaire, remet en question les hypothèses antérieures concernant l'usage de substances psychoactives dans les sociétés préhistoriques. Une équipe de l'Université de Chiang Mai, dirigée par le Dr Piyawit Moonkham, a examiné le tartre dentaire d'un squelette vieux de 4 000 ans provenant du site de Nong Ratchawat en Thaïlande, identifiant des alcaloïdes de noix de bétel grâce à des techniques biomoléculaires avancées. L'étude, publiée dans *Frontiers in Environmental Archaeology*, permet de détecter des traces "archéologiquement invisibles", fournissant ainsi des preuves directes de comportements anciens qui n'ont laissé aucune marque physique évidente. Cette découverte suggère que la mastication de noix de bétel pouvait avoir des usages médicinaux, récréatifs ou rituels. La consommation de noix de bétel est encore courante en Asie du Sud-Est aujourd'hui. Les effets de la noix de bétel, tels que l'augmentation de la vigilance, pourraient avoir été exploités lors de cérémonies sociales ou spirituelles. Des découvertes similaires d'utilisation de substances psychoactives ont été faites dans le monde entier, notamment des traces de cocaïne et de DMT dans des vestiges archéologiques en Bolivie datant d'il y a 1 000 ans. L'identification de molécules d'origine végétale à partir du calcul dentaire permet désormais aux archéologues de détecter les habitudes alimentaires et de consommation de substances des populations anciennes. La consommation de noix de bétel est liée à des risques pour la santé, notamment les cancers de la bouche. À Taïwan, la noix de bétel est largement consommée, mais ses propriétés cancérigènes ont conduit à des campagnes de santé publique. L'industrie de la noix de bétel est économiquement importante à Hainan, en Chine, impliquant des millions de personnes. Malgré son importance économique, les préoccupations sanitaires ont conduit à des mesures réglementaires. Selon une étude de l'OMS, la prévalence mondiale de la consommation de noix de bétel est estimée à environ 10 % de la population mondiale, avec des concentrations plus élevées en Asie du Sud et du Sud-Est. Cette pratique est associée à un risque accru de cancer buccal, de maladies cardiovasculaires et d'autres problèmes de santé. Les recherches archéologiques sur la consommation de noix de bétel pourraient éclairer les stratégies de santé publique actuelles en fournissant des informations sur l'évolution des pratiques de consommation et leurs conséquences sur la santé au fil du temps. De plus, la consommation de noix de bétel a des racines historiques profondes, remontant à des milliers d'années. Des découvertes archéologiques récentes suggèrent que la consommation de noix de bétel pourrait être liée à des pratiques culturelles et sociales complexes, telles que les rituels religieux et les cérémonies sociales. Comprendre ces pratiques pourrait aider à contextualiser la consommation actuelle de noix de bétel et à élaborer des interventions plus efficaces pour réduire ses effets néfastes sur la santé.

Sources

  • WebProNews

  • Frontiers in Environmental Archaeology

  • Gizmodo

  • IFLScience

  • Smithsonian Magazine

  • ABC17 News

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