Des découvertes archéologiques significatives réalisées dans le sud-est de la Jordanie, près de la Mer Morte, viennent appuyer l'hypothèse d'une destruction violente et soudaine des cités de l'Âge du Bronze Ancien, potentiellement liées aux récits bibliques de Sodome et Gomorrhe. Les fouilles sur les sites de Bab edh-Dhra et Numera, souvent associés à ces villes bibliques, ont révélé des vestiges calcinés et des squelettes humains retrouvés sous des décombres, attestant d'un événement d'une rapidité et d'une intensité extrêmes.
Ces centres urbains, qui avaient atteint leur apogée durant la période du Bronze Ancien III, montrent des preuves irréfutables d'une conflagration dévastatrice. Les chercheurs avancent l'explication d'une explosion atmosphérique d'origine cosmique, un phénomène dont l'ampleur est comparée à l'événement de Tunguska en 1908. Les analyses ont mis en évidence des températures ayant dépassé les 2000 °C, suffisantes pour faire fondre la poterie et les briques de boue, ainsi que la présence de quartz choqué, signe d'une pression phénoménale exercée par une onde de choc.
Ces éléments matériels, découverts sur une couche sédimentaire d'environ 1,5 mètre d'épaisseur sur le site de Tall el-Hammam, suggèrent qu'un corps céleste aurait explosé à quelques kilomètres d'altitude, libérant une énergie estimée à mille fois celle de la bombe d'Hiroshima. De plus, la découverte de minuscules diamonoïdes, formés sous une chaleur et une pression extrêmes, et une teneur en sel anormalement élevée dans les sédiments, atteignant jusqu'à 25 % par endroits, pourraient indiquer que l'onde de choc a touché la Mer Morte elle-même.
Ces données, fruit de près de quinze années de recherches méticuleuses, proposent une explication physique à la disparition soudaine de la civilisation dans cette région il y a environ 3 700 ans. Fait notable, le site voisin de Zoar, mentionné comme un refuge pour Lot, semble avoir été épargné par cette fureur cosmique, renforçant le lien potentiel entre les découvertes archéologiques et les récits fondateurs transmis par la tradition orale.
L'impact de cette compréhension est majeur: il ne s'agit plus seulement d'interpréter des textes anciens, mais de constater l'empreinte indélébile laissée par un événement cosmique sur le tissu historique et géographique de la région.