Le Premier ministre du Yukon, Ranj Pillai, a souligné l'importance d'investir dans les infrastructures arctiques pour améliorer la vie des résidents du Nord. Cependant, les projets proposés, tels que les ports en eau profonde, pourraient poser des risques significatifs pour les mammifères marins de la région, y compris les baleines boréales et belugas, les narvals et les phoques.
Le scientifique de la conservation William Halliday de WCS Canada prévient que l'augmentation du trafic maritime due à ces ports pourrait tripler le nombre de grands navires dans la région pendant les mois d'été. Ces navires créent une pollution sonore qui peut perturber la communication entre les mammifères marins et augmenter la probabilité de collisions mortelles avec des espèces lentes comme la baleine boréale.
Halliday explique que le bruit sous-marin est particulièrement néfaste, car il peut masquer des sons vitaux que les mammifères marins utilisent pour communiquer et détecter les prédateurs. Certaines espèces, comme les belugas et les narvals, ont montré des réactions au bruit des navires jusqu'à 50 kilomètres de distance, abandonnant souvent leurs zones de recherche de nourriture et leurs vocalisations.
Malgré les dangers potentiels, des efforts de conservation sont en cours. Des communautés dans les Territoires du Nord-Ouest, telles que Tuktoyaktuk et Inuvik, co-gèrent des aires marines protégées conçues pour protéger les baleines belugas et d'autres espèces. Cependant, le respect des mesures de gestion volontaire du transport maritime reste une préoccupation, car de nombreux navires ne respectent pas les recommandations de vitesse réduite près de ces régions protégées.
Halliday exhorte le gouvernement à s'engager plus efficacement avec les communautés locales concernant ces développements, soulignant la nécessité de leur contribution pour garantir la protection des écosystèmes marins.