Appel urgent à la protection des animaux au Monténégro face à la violence croissante

Au Monténégro, des incidents récents de violence envers les animaux suscitent une inquiétude majeure parmi les défenseurs des droits des animaux. En moins d'un mois, trois animaux, dont un ours protégé, ont été abattus. Cette tendance alarmante coïncide avec la Journée internationale de protection des animaux, le 4 octobre, lorsque une pétition appelant à la protection des chiens et chats errants a été soumise au gouvernement, recueillant plus de 10 000 signatures.

Malgré des années d'appels des sociétés locales de protection des animaux pour des sanctions plus sévères contre les abus, les cas sont rarement poursuivis de manière adéquate. Les activistes rapportent qu'aucune personne n'a jamais été punie pour le meurtre ou l'empoisonnement de chiens dans diverses villes.

Le cas le plus récent impliquait une chienne de berger abattue le 25 septembre à Ulcinj, menant à sa mort malheureuse malgré les efforts vétérinaires. Des activistes comme Azra von der Banck-Tomašević expriment leur mécontentement face à l'absence de responsabilité, affirmant que les meurtres sont devenus monnaie courante.

Dans la région nord de Berane, la police enquête sur le tir d'un chien nommé Džigi, signalé par la bénévole Tatjana Radević. Elle a documenté plus de dix cas similaires ces dernières années, sans que des auteurs soient identifiés.

De plus, l'incident de l'ours abattu à Plužine a suscité des alarmes parmi les législateurs. Jovana Janjušević du Centre de protection des oiseaux a souligné cela comme faisant partie d'un problème plus large de braconnage au Monténégro. Le bureau du procureur de Nikšić a ouvert une enquête sur la mort de l'ours.

Bien que le Monténégro ait des lois contre la cruauté animale, les activistes soutiennent que l'application fait défaut. Le ministre de l'Agriculture, Vladimir Joković, a souligné l'engagement du gouvernement à lutter contre le braconnage et les mauvais traitements envers les animaux, mentionnant l'établissement d'un Conseil de protection des animaux il y a six ans.

La vétérinaire Aleksandra Krivokapić a noté que le traitement des animaux reflète les valeurs sociétales, appelant à des peines plus sévères et à une meilleure application des lois existantes. Le cadre juridique actuel est jugé inadéquat, et les activistes demandent des modifications à la loi sur la protection des animaux pour clarifier les responsabilités et améliorer la surveillance.

Malgré les récentes modifications du Code pénal, qui ont alourdi les peines pour cruauté envers les animaux, les condamnations effectives restent rares. Les activistes et les responsables soulignent tous deux la nécessité d'une éducation complète et d'un changement culturel en faveur d'un meilleur bien-être animal.

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