Au 29 août 2025, le S&P 500 s'établit à 6 439,30 USD, enregistrant une légère baisse de 0,77% par rapport à sa clôture précédente. L'indice évolue à proximité de ses plus hauts historiques, avec un ratio cours/bénéfice (P/E) prévisionnel de 22,3, dépassant sa moyenne sur 10 ans de 18,4. Cette valorisation élevée témoigne d'un optimisme marqué quant aux perspectives économiques, mais soulève des interrogations sur la durabilité de cette tendance haussière.
Les géants technologiques tels que Microsoft, NVIDIA et Apple sont les principaux moteurs de la performance du S&P 500, stimulés par les avancées significatives dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA). NVIDIA, en particulier, a vu sa capitalisation boursière dépasser les 4 000 milliards de dollars, atteignant 4 387,36 milliards de dollars au 26 août 2025, selon Macrotrends. Cette domination souligne le rôle central de l'entreprise dans l'écosystème de l'IA.
Cependant, cette concentration du marché sur un petit nombre d'entreprises suscite des inquiétudes quant à la stabilité globale. Goldman Sachs a noté que les sept plus grandes entreprises représentent près de 32% de l'indice, une préoccupation croissante, bien que la banque maintienne une perspective optimiste, prévoyant que le S&P 500 atteindra 6 600 d'ici la fin de l'année.
Les politiques commerciales américaines ajoutent également des incertitudes. Le 2 avril 2025, des tarifs douaniers ont été imposés sur les importations en provenance de Chine, du Mexique et du Canada. Cette décision a provoqué un repli significatif des marchés boursiers mondiaux. Bien qu'un recul partiel des tarifs ait entraîné un rebond, ces mesures continuent d'influencer le marché.
Malgré les flux de capitaux substantiels vers l'IA, de nombreuses entreprises ne constatent pas encore les retours sur investissement attendus. Une étude récente du MIT, intitulée "The GenAI Divide: State of AI in Business 2025", révèle que 95% des entreprises investissant dans des outils d'IA générative n'ont pas encore observé de bénéfices tangibles pour leur rentabilité. Les recherches du MIT suggèrent que de nombreux projets d'IA échouent à générer un retour sur investissement mesurable, souvent en raison d'une intégration insuffisante avec les processus métier existants.
En conclusion, si la performance actuelle du S&P 500 est soutenue par l'engouement pour l'IA, les investisseurs doivent rester vigilants face aux valorisations élevées, à la concentration du marché et aux répercussions potentielles des politiques commerciales. Une approche mesurée et diversifiée reste essentielle pour naviguer dans ce paysage économique en évolution.