Le linguiste et professeur John McWhorter a récemment exprimé son point de vue sur l'évolution de la terminologie liée à l'identité noire aux États-Unis. Il suggère de privilégier le terme « Noir » plutôt que « Afro-Américain », estimant que le lien avec l'Afrique est devenu trop distant pour de nombreux Américains noirs. McWhorter souligne que « Noir » est un terme plus approprié pour décrire l'identité noire contemporaine.
En France, la question de l'identité noire est complexe, oscillant entre l'expérience de la discrimination et la richesse d'histoires individuelles multiples. Selon le sociologue Pap Ndiaye, être noir en France n'est ni une essence ni une culture, mais le produit d'un rapport social. Cette perspective met en lumière la manière dont la société façonne l'identité à travers le regard porté sur les individus.
L'histoire de France est marquée par des figures noires, telles que le général Thomas Alexandre Dumas ou l'écrivaine Marie NDiaye. Au XXIe siècle, les Noirs représenteraient entre 2,5 % et 7,5 % de la population française, incluant les territoires d'outre-mer. Cette diversité souligne la difficulté de définir une identité noire unique en France, un pays où le métissage est important et où les statistiques ethniques sont interdites.
L'évolution des termes identitaires reflète un besoin constant de redéfinition et d'appropriation de son histoire. En 2019, le Ghana a lancé l'initiative « Retour à la source », offrant la citoyenneté à des personnes désireuses de renouer avec leurs racines africaines. Cette démarche souligne l'importance de l'héritage et de la quête d'identité pour les descendants d'Africains à travers le monde.