Corée du Sud: Le recul de l'IA dans l'éducation, un avertissement pour le monde

Édité par : gaya ❤️ one

En août 2025, la Corée du Sud a annulé sa politique obligatoire d'intégration de l'intelligence artificielle (IA) dans les manuels scolaires publics. Cette décision fait suite à une forte opposition des parents, préoccupés par le temps d'écran accru et la confidentialité des données, ainsi qu'aux inquiétudes des éducateurs concernant la suppression potentielle d'emplois et la déshumanisation de l'enseignement.

L'initiative, lancée début 2025, prévoyait l'introduction de manuels numériques interactifs alimentés par l'IA pour des matières fondamentales comme les mathématiques et l'anglais. L'objectif était d'offrir un apprentissage personnalisé et de réduire les disparités éducatives. Cependant, des défis techniques et juridiques, ainsi qu'une levée de boucliers, ont conduit le gouvernement à reclasser les ressources d'IA en simples "matériaux pédagogiques", privant ainsi les manuels d'IA de leur statut officiel et du financement associé.

Ce revirement politique reflète des préoccupations plus larges concernant l'impact de l'IA sur l'emploi. Des investissements massifs, estimés à 800 milliards de wons (environ 530 millions d'euros), ont été réalisés par des entreprises d'IA éducative dans les manuels d'IA, qui sont désormais menacés. Les observateurs de l'industrie considèrent l'expérience sud-coréenne comme un signal d'alarme pour les marchés mondiaux, soulignant les risques d'une adoption rapide de l'IA sans une prise en compte adéquate des préoccupations des parties prenantes.

Les États-Unis, qui envisagent des intégrations similaires, sont invités à tirer des leçons de ces écueils. L'accent est désormais mis sur la nécessité d'une planification méticuleuse et d'un dialogue constant avec toutes les parties concernées. Les préoccupations relatives à la vie privée et à la sécurité des données des élèves sont devenues centrales, de nombreux parents s'inquiétant du partage de ces informations avec des tiers.

Le pivot de la Corée du Sud marque une recalibration, positionnant l'IA comme un outil complémentaire plutôt qu'un substitut à l'enseignement humain. Cette approche privilégie les cadres éthiques et un modèle hybride où la technologie enrichit, et non remplace, les rôles humains dans l'éducation. La décision de reclasser les manuels d'IA en "matériaux pédagogiques" signifie que leur financement et leur adoption dépendront des décisions autonomes des établissements scolaires, soulignant un retour à une approche plus décentralisée.

Ce recul met en lumière l'importance cruciale de traiter les risques liés à la vie privée, à l'équité et à la dépendance que présente l'IA dans le domaine de l'éducation. Les discussions internationales se concentrent désormais sur la littératie médiatique et les compétences en pensée critique pour naviguer dans le paysage évolutif de l'IA. L'histoire sud-coréenne rappelle que l'innovation technologique doit être guidée par une compréhension approfondie des besoins humains et sociétaux pour que le progrès serve véritablement l'épanouissement de chacun.

Sources

  • WebProNews

  • Business Insider

  • The Korea Herald

  • X User: unusual_whales

  • X User: Berci Meskó, MD, PhD

  • X User: Automation Workz

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