Le Département d'État américain a publié son rapport annuel sur les droits de l'homme pour 2025, signalant une détérioration notable de la situation dans plusieurs nations européennes, avec des préoccupations spécifiques concernant la Roumanie. Ce document met en lumière un recul général des libertés fondamentales sur le continent.
En France, le rapport détaille des restrictions sévères à la liberté d'expression, accompagnées d'une augmentation des actes antisémites. Ces constats font écho aux préoccupations exprimées par des chercheurs sur l'approche parfois « schizophrène » de la France vis-à-vis de la liberté d'expression. Le débat sur la liberté d'expression est d'autant plus vif que des personnalités comme Bardella suggèrent d'adopter le modèle américain pour contrer ce qu'il perçoit comme une « police de la pensée » exercée par la gauche.
Le Royaume-Uni est également sous le feu des critiques, notamment en raison de son projet de loi sur la sécurité en ligne (Online Safety Bill). Elon Musk, via sa plateforme X, a vivement critiqué cette législation, la jugeant susceptible de porter gravement atteinte à la liberté d'expression, malgré ses intentions affichées de protéger les enfants. X a qualifié l'approche des régulateurs britanniques de « lourde », estimant que les décideurs avaient fait un « choix délibéré » d'accroître la censure au nom de la sécurité en ligne.
Dans ce contexte, les remarques du vice-président américain JD Vance lors de la Conférence de Munich sur la sécurité en février 2025 ont suscité une vive controverse. Vance a critiqué ce qu'il a appelé un « retrait » de la liberté d'expression en Europe, suggérant que la plus grande menace provenait de l'intérieur du continent plutôt que d'acteurs externes comme la Russie ou la Chine. Ses propos ont été perçus par certains dirigeants européens comme une ingérence dans les affaires intérieures et une remise en question des valeurs démocratiques européennes.
La situation en Roumanie est décrite comme marquée par une corruption gouvernementale persistante et une censure significative. Le rapport indique qu'aucun changement notable n'a été observé dans la situation des droits de l'homme au cours de l'année. Des rapports crédibles font état de traitements cruels, inhumains ou dégradants infligés par ou au nom du gouvernement. De plus, l'accès à l'information d'intérêt public a été refusé à des individus et des journalistes. Les inefficacités de la surveillance judiciaire et le manque de responsabilité ont parfois miné l'indépendance et l'impartialité du système judiciaire.
Ces conclusions soulignent la nécessité de mesures supplémentaires pour améliorer le respect des droits de l'homme en Roumanie et dans l'ensemble de l'Europe, un continent où les défis à l'état de droit, y compris la détérioration de l'espace civique et les menaces à la liberté des médias, restent généralisés selon les institutions nationales des droits de l'homme.