Le 29 juillet 2025, Kim Yo Jong, sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a réaffirmé que la reconnaissance par les États-Unis du statut de la Corée du Nord en tant qu'État doté de l'arme nucléaire est une condition préalable à toute reprise des pourparlers diplomatiques. Cette déclaration souligne la détermination de Pyongyang concernant ses capacités nucléaires.
Kim Yo Jong, figure influente du Parti des travailleurs de Corée, a insisté sur le caractère irréversible du statut nucléaire de la Corée du Nord. Elle a précisé que tout dialogue futur devra reconnaître la République populaire démocratique de Corée (RPDC) comme une puissance nucléaire permanente. Cette position marque une rupture avec les sommets précédents entre Kim Jong Un et l'ancien président américain Donald Trump en 2018 et 2019, qui n'avaient pas abouti à un accord durable.
Au-delà des armements, la Corée du Nord a également investi dans le cyberespace. En 2022, des pirates nord-coréens ont volé environ 1,7 milliard de dollars en cryptomonnaies, finançant ainsi leurs programmes d'armement. La demande de Kim Yo Jong représente un moment critique. Pyongyang cherche à être reconnu comme une puissance nucléaire légitime, ce qui nécessiterait une refonte complète de la politique américaine et internationale actuelle.
Une telle concession pourrait avoir des répercussions sur les normes internationales de non-prolifération, encourageant potentiellement d'autres États à se doter de l'arme nucléaire. Dans un contexte de tensions et de recompositions géopolitiques, avec la guerre en Ukraine et la rivalité sino-américaine, la position de la Corée du Nord invite à une réflexion profonde sur les fondements de la sécurité internationale. L'ouverture au dialogue, basée sur la reconnaissance mutuelle et le respect des réalités nouvelles, pourrait ouvrir la voie à une coopération constructive et à une stabilité durable dans la région.