L'administration Trump a intenté une action en justice contre l'État de l'Illinois et la ville de Chicago, alléguant que leurs politiques de ville-sanctuaire empêchent les autorités fédérales d'appliquer les lois sur l'immigration. Le procès, déposé le 31 janvier 2025, est le premier du ministère de la Justice de Trump contre des États ou des municipalités ayant des politiques de ville-sanctuaire.
Le procès vise spécifiquement le « Trust Act » de l'Illinois, l'« Ordonnance de la ville accueillante » de Chicago et la « Politique de réponse aux assignations à comparaître de l'ICE » du comté de Cook. Ces politiques visent à limiter la coopération entre les forces de l'ordre locales et les autorités fédérales de l'immigration, sauf dans les cas impliquant des mandats criminels fédéraux.
L'administration Trump soutient que ces politiques entravent la capacité du gouvernement fédéral à appliquer les lois sur l'immigration et à assurer la sécurité des Américains. Le procès vise à obtenir une injonction temporaire et permanente contre l'application de ces politiques.
Le gouverneur de l'Illinois, JB Pritzker, et le maire de Chicago, Brandon Johnson, ont tous deux déclaré qu'ils défendront les politiques de sanctuaire de leurs États et de leur ville respectifs. Ils soutiennent que ces politiques sont conformes à la loi fédérale et donnent la priorité aux ressources policières pour lutter contre la criminalité.
Le procès est la dernière action de l'administration Trump pour faire avancer sa poussée de déportation massive des immigrants sans papiers. Il fait suite à une directive émise par la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, lors de son premier jour en fonction, qui a chargé le ministère de la Justice d'enquêter sur les fonctionnaires étatiques ou locaux qui résistent à l'application des lois fédérales sur l'immigration.