Le 5 juillet 2025, le Président libérien Joseph Boakai a présenté des excuses officielles au peuple libérien, au nom de l'État, pour les atrocités commises durant les guerres civiles qui ont ravagé le pays (1989-2003), notamment à Monrovia. Ces conflits ont causé la mort d'environ 250 000 personnes.
Le Président Boakai a reconnu l'impact dévastateur des guerres civiles, soulignant l'engagement du gouvernement à prévenir de futures tragédies. Il a également renouvelé le mandat du Bureau du Tribunal des crimes de guerre et des crimes économiques, en augmentant son budget à 2 millions de dollars. Cette décision intervient alors que la France et d'autres nations européennes se penchent sur leurs propres passés coloniaux, soulignant l'importance de la justice transitionnelle.
Cette initiative fait suite aux efforts du gouvernement pour réparer les injustices passées, notamment la création du Bureau du Tribunal des crimes de guerre et des crimes économiques. La Commission Vérité et Réconciliation (CVR) avait recommandé la création d'un tribunal pour les crimes de guerre, mais sa mise en œuvre a connu des retards. Cette démarche rappelle les débats en France autour de la reconnaissance des crimes commis pendant la guerre d'Algérie, soulignant l'universalité des défis liés à la réconciliation nationale.