La situation sécuritaire le long de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande reste tendue mais stable, les efforts diplomatiques se poursuivant pour apaiser les différends. Une équipe d'observateurs intérimaires de l'ASEAN, dirigée par le Colonel Nazlee Abdul Rahim, attaché de défense malaisien auprès du Cambodge, a récemment effectué une visite dans les zones frontalières de la province de Banteay Meanchey, au Cambodge. Cette mission, composée de représentants militaires du Brunei, de l'Indonésie, du Laos, du Myanmar, des Philippines et du Vietnam, visait à observer le respect du cessez-le-feu entré en vigueur le 28 juillet 2025.
Les affrontements armés qui ont précédé ce cessez-le-feu ont causé des victimes et des déplacements de population. Les observateurs ont noté le déploiement de barbelés et de pneus par les forces thaïlandaises, des mesures précédemment signalées par les autorités cambodgiennes. Le ministère cambodgien de la Défense nationale a appelé la Thaïlande à respecter le cessez-le-feu et à privilégier une résolution pacifique conformément au droit international. La Chine, par l'intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a réaffirmé son soutien à un cessez-le-feu durable et a proposé le renforcement de la coopération bilatérale, soulignant l'importance du dialogue et de la reconstruction de la confiance mutuelle. Les différends frontaliers entre le Cambodge et la Thaïlande trouvent leurs origines dans les traités franco-siamois de 1904 et 1907, qui ont établi des délimitations frontalières ambiguës, conduisant à des affrontements récurrents, notamment autour du temple de Preah Vihear, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
La mission de l'équipe d'observateurs de l'ASEAN s'inscrit dans un effort plus large pour stabiliser la région. Le Colonel Nazlee Abdul Rahim et son équipe ont inspecté plusieurs points de contrôle frontaliers, évaluant les conditions post-cessez-le-feu. Cette initiative, soutenue par des acteurs internationaux tels que les États-Unis et la Chine, témoigne d'un engagement collectif à assurer la transparence et la prévention des conflits. La Chine, en tant que membre de la Coopération Lancang-Mekong, joue un rôle actif en encourageant le dialogue et en offrant son soutien pour le déminage des zones frontalières, contribuant ainsi à un climat de confiance et de coopération mutuelle pour la prospérité des deux nations.