L'armée israélienne a désigné la ville de Gaza comme une "zone de combat dangereuse" le 29 août 2025, entraînant la suspension des pauses humanitaires précédemment établies pour la livraison de l'aide. Cette décision s'inscrit dans le cadre de l'offensive visant à démanteler le Hamas et à récupérer les otages.
La suspension de ces "pauses tactiques locales" a suscité une vive inquiétude internationale quant à l'impact humanitaire sur la population civile de Gaza. L'Organisation des Nations Unies pour le secours et les travaux des réfugiés palestiniens (UNRWA) a averti que l'intensification des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza pourrait exposer près d'un million de personnes à un nouveau déplacement forcé. L'UNRWA a également souligné que l'escalade actuelle aggraverait les souffrances et pousserait davantage de civils vers une catastrophe, dans un contexte de famine déjà prégnante.
Avant cette déclaration, les forces israéliennes avaient intensifié leurs bombardements sur la ville de Gaza, causant au moins 16 décès palestiniens et de nombreux blessés. Cette escalade a entraîné des déplacements massifs de civils, les habitants fuyant vers la côte. L'UNRWA, par la voix de son Commissaire général Philippe Lazzarini, a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation, mettant en lumière la malnutrition sévère qui touche les enfants de la ville de Gaza. Il a rappelé que les centres de santé de l'UNRWA ont enregistré une multiplication par six du nombre d'enfants souffrant de malnutrition aiguë depuis mars, et que sans aide urgente, ces enfants sont "condamnés à mourir".
Les Nations Unies ont également mis en garde contre les conséquences d'une invasion à grande échelle, estimant qu'elle pourrait réduire de moitié la capacité des hôpitaux de Gaza, exacerbant ainsi la crise sanitaire. Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a qualifié les niveaux de mort et de destruction à Gaza d'"sans précédent dans les temps modernes" et a insisté sur l'importance de ne pas utiliser la famine comme arme de guerre. Au 29 août 2025, le conflit a causé plus de 62 000 décès palestiniens, les femmes et les enfants constituant une part significative de ces victimes. Des organisations internationales appellent à une action immédiate pour faire face à cette violence croissante et à la crise humanitaire qui s'aggrave.