Le secteur manufacturier américain traverse actuellement une période de contraction, comme l'indique l'indice des directeurs d'achat (PMI) qui s'établit à 49,0 en juin 2025, marquant ainsi le quatrième mois consécutif de baisse. Ce repli est en grande partie imputable à la faiblesse des nouvelles commandes et à la hausse des coûts des intrants, fortement influencés par les droits de douane imposés par l'administration Trump. Ces mesures protectionnistes rappellent les débats similaires que nous connaissons en France concernant la relocalisation industrielle.
Les politiques tarifaires de l'administration américaine, notamment les droits de douane substantiels sur l'acier, l'aluminium et les automobiles, ont perturbé les chaînes d'approvisionnement et augmenté les délais de livraison, contribuant à l'incertitude économique. Malgré ces difficultés, un certain optimisme règne au sein du secteur, une enquête indiquant que de nombreuses industries prévoient une amélioration de leur chiffre d'affaires en 2025. Une situation qui contraste avec les inquiétudes persistantes concernant la compétitivité des entreprises françaises face à la concurrence internationale.
L'emploi dans les usines devrait augmenter, ce qui laisse entrevoir un potentiel rebond après la crise actuelle. Cependant, le secteur est toujours confronté à d'importants obstacles, et l'emploi reste inférieur aux niveaux records de la fin des années 1970, ce qui témoigne d'un déclin à long terme de la contribution du secteur à l'emploi aux États-Unis. Un déclin qui fait écho aux défis rencontrés par l'industrie française depuis plusieurs décennies, et qui soulève des questions sur la nécessité d'une politique industrielle plus ambitieuse.