Le 1er juillet 2025, le Parlement britannique a approuvé la loi de réforme de l'aide sociale du Premier ministre Sir Keir Starmer. La Chambre des communes a voté en faveur du projet de loi par 335 voix contre 260, dans le but de réduire les dépenses sociales. Cette réforme n'est pas sans rappeler les débats passionnés que nous avons eus en France sur la question du RSA et de son conditionnement.
Cependant, cette victoire a été ternie par d'importantes dissensions internes au sein du Parti travailliste. Quarante-neuf membres se sont rebellés contre les réformes, marquant la plus grande dissidence parlementaire du mandat de Starmer. Les réformes proposées visent à durcir les critères d'éligibilité aux allocations d'invalidité, une mesure qui suscite des inquiétudes quant à son impact sur les plus vulnérables, à l'instar des polémiques entourant la réforme des retraites en France.
En réponse à l'opposition, le gouvernement a fait des concessions, notamment en n'appliquant les nouvelles exigences qu'aux futurs demandeurs et en retardant la mise en œuvre. Malgré ces ajustements, les économies prévues ont été réduites. La rébellion interne au parti soulève des questions sur le leadership de Starmer et la capacité du gouvernement à mettre en œuvre son programme, rappelant les défis auxquels sont confrontés les gouvernements européens face aux contestations sociales et politiques.