Le gouvernement libanais a entamé un processus visant à désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année 2025. Cette initiative, qui vise à réaffirmer l'autorité de l'État sur toutes les armes, s'inscrit dans un contexte de pressions accrues de la part des États-Unis et d'Israël. Le plan, présenté par l'envoyé américain Tom Barrack, prévoit un retrait progressif des forces israéliennes du sud du Liban et la libération de prisonniers libanais, dans le but de consolider un cessez-le-feu et de stabiliser la région.
Le Hezbollah s'oppose fermement à ce plan, le qualifiant de « péché grave » et affirmant qu'il agirait « comme si cette décision n'existait pas ». Le groupe conditionne tout désarmement à un retrait israélien complet et à la cessation des frappes aériennes, estimant que cette démarche sert uniquement les intérêts d'Israël et laisse le Liban vulnérable. Des ministres chiites ont quitté la session du cabinet en signe de protestation. La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a salué cette décision « historique et courageuse » du gouvernement libanais, tout en appelant Israël à respecter ses engagements dans le cadre du cessez-le-feu.
Le plan américain, soumis par l'envoyé de Donald Trump, Thomas Barrack, détaille un cadre en quatre phases, incluant un décret gouvernemental dans les 15 jours, la mise en œuvre dans les 60 jours, le retrait israélien progressif et une conférence économique internationale. La phase finale exige le démantèlement des armes lourdes du Hezbollah, y compris les drones et les missiles, sous la supervision de l'armée libanaise. La situation reste tendue, avec des manifestations de soutien au Hezbollah dans le sud du Liban et à Beyrouth. L'armée libanaise a mis en garde contre toute action qui pourrait compromettre la sécurité et la paix civile.