La récente visite du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un en Chine, accompagné de sa jeune fille Kim Ju Ae, a intensifié les spéculations concernant la succession à la tête de la Corée du Nord. Cette apparition internationale, la première connue de Kim Ju Ae en dehors de son pays, a renforcé son image en tant qu'héritière potentielle.
Kim Ju Ae, dont l'âge est estimé à une douzaine d'années, a accompagné son père à Pékin pour un important défilé militaire commémorant le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'elle n'ait pas été visible lors du défilé lui-même, sa présence aux côtés de Kim Jong Un à son arrivée a été largement interprétée comme un signal fort de son rôle croissant.
Les services de renseignement sud-coréens, notamment l'Agence Nationale de Renseignement (NIS), ont évalué que ce voyage visait à consolider le récit de la succession centré sur Kim Ju Ae, la positionnant comme une héritière potentielle. Cette démarche s'inscrit dans une tradition où les dirigeants nord-coréens ont historiquement emmené leurs héritiers en Chine pour formaliser les plans de succession.
Depuis sa première apparition publique en 2022, Kim Ju Ae a gagné en visibilité dans les médias d'État nord-coréens, participant à divers événements. Son rôle croissant est perçu par de nombreux analystes comme une préparation délibérée à une future direction. Des experts estiment que Kim Ju Ae est actuellement la favorite pour devenir la prochaine dirigeante suprême de la Corée du Nord.
La visite de Kim Jong Un en Chine s'est déroulée dans un contexte de renforcement des liens entre les deux nations. Sa participation au défilé, aux côtés du président chinois Xi Jinping et du président russe Vladimir Poutine, a été vue comme une démonstration d'unité. La Chine a réaffirmé son engagement à consolider les relations avec Pyongyang, soulignant l'importance de l'amitié traditionnelle et du soutien mutuel.