Frappe israélienne à Doha: condamnations internationales et incertitudes sur les pourparlers de cessez-le-feu

Le 9 septembre 2025, Israël a mené une frappe aérienne ciblée à Doha, capitale du Qatar, visant des figures de haut rang du Hamas. Cette opération, qualifiée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de « 100 % israélienne », est survenue au lendemain d'une attaque à Jérusalem revendiquée par le Hamas.

L'objectif déclaré de la frappe était de perturber la coordination de la direction du Hamas, réunie à Doha pour discuter d'une proposition de cessez-le-feu. Le Hamas a affirmé que ses principaux dirigeants avaient survécu, mais le fils de Khalil al-Hayya et le directeur de son bureau auraient été parmi les victimes. Un officier de sécurité qatari a également perdu la vie, et plusieurs autres ont été blessés.

Cette action a suscité une vague de condamnations internationales. Le Qatar a fermement dénoncé une « attaque lâche » violant sa souveraineté. La Turquie, l'Égypte, l'Arabie saoudite, la Jordanie, les Émirats arabes unis, l'Iran et la France ont qualifié l'attaque d'inacceptable et de violation du droit international. La Turquie a estimé qu'Israël ne cherchait pas la paix mais à prolonger le conflit, tandis que l'ONU a exprimé sa préoccupation.

L'impact de cette frappe sur les efforts de médiation et de cessez-le-feu est une source d'inquiétude majeure. Le Qatar, jouant un rôle crucial dans les négociations entre Israël et le Hamas, a annoncé la suspension de son rôle de médiateur. Des analystes craignent que cet événement ne fragilise la crédibilité de Doha en tant que médiateur et ne complique davantage les relations diplomatiques dans la région.

L'administration américaine, informée à l'avance par Israël, a réagi avec prudence, soulignant que bombarder un allié comme le Qatar ne servait ni les intérêts israéliens ni américains. Cet événement soulève des questions fondamentales sur l'efficacité de la stratégie israélienne visant à éliminer les dirigeants du Hamas, les implications d'opérations militaires sur le sol d'un pays médiateur, et l'avenir des pourparlers de paix dans un contexte déjà tendu.