La situation des droits de l'homme au Salvador a pris une tournure préoccupante avec la décision de l'organisation humanitaire Cristosal de suspendre ses activités dans le pays. Cette décision fait suite à des pressions croissantes exercées par le gouvernement de Nayib Bukele, notamment l'arrestation de Ruth López, avocate spécialisée en droits de l'homme et membre de Cristosal, en mai 2025. López a été accusée d'enrichissement illicite, une accusation que l'organisation considère comme infondée. Face à ces intimidations, Cristosal a choisi de déplacer son personnel vers le Guatemala et le Honduras, tout en maintenant son engagement en faveur des droits de l'homme depuis l'exil.
Cette situation s'inscrit dans un contexte plus large de répression accrue des voix dissidentes au Salvador. Depuis l'instauration de l'état d'urgence en mars 2022, le pays a connu des arrestations massives, des violations des droits de l'homme et des restrictions sur les libertés fondamentales. Des organisations internationales, telles que la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), ont exprimé des préoccupations concernant les conditions de détention et le respect des droits des détenus. La communauté internationale suit de près l'évolution de la situation, soulignant l'importance de protéger les défenseurs des droits de l'homme et de garantir le respect des principes démocratiques au Salvador.